Photos : Chez Omar
Dans le top 5 des plats préférés des Français, le couscous est une institution bien de chez nous.
À Paris, le restaurant de couscous Chez Omar, lui aussi, est une institution. Inauguré en 1979, rue de Bretagne, dans le Marais, à côté d’un cinéma (à l’emplacement actuel du supermarché Franprix), l’établissement n’a jamais désempli depuis lors.
« Dès le premier jour, mon établissement a été à la mode… grâce aux gens de la mode », raconte Omar Guerda, aujourd’hui âgé de 79 ans. Aujourd’hui encore, il reste une valeur sûre. On y mange du couscous sept jours sur sept, midi et soir, sauf le dimanche soir.
Aux gens de la mode, parmi lesquels le couturier Azzedine Alaïa installé dans le 4e, s’ajoute une faune de noctambules. De fait, les mythiques années 1979-1980 correspondent à l’âge d’or des nuits parisiennes. Les fêtards viennent dîner Chez Omar avant d’aller s’éclater aux Bains Douches, tout proche (rue du Bourg-l’Abbé, dans le 3e).
Du groupe de rock Téléphone à Grace Jones en passant par Jack Nicholson, David Bowie ou Mel Gibson, la boîte de nuit est fréquentée par des célébrités qui font parfois un crochet par l’établissement de la rue de Bretagne.
Enfin, les années 1980 sont celles de la montée en puissance du Marais gay et des galeries d’art dans le quartier – Yvon Lambert en tête. « Après les vernissages, les gens se retrouvaient chez moi », se souvient le maître des lieux.
Le secret d’Omar ? « J’ai conservé la déco d’origine, celle d’une brasserie de l’entre-deux-guerres qui s’appelait La Bière », raconte le patron qui est un esthète autant qu’un grand sage. « Dans les années 1980, plein de gens me conseillaient de tout casser pour faire une déco moderne. Ils me disaient de faire poser de la moquette. » Ce à quoi Omar répond systématiquement : « Non. »
Voilà pourquoi la salle du restaurant conserve son cachet et continue d’attirer une clientèle de fidèles. Ils ne sont pas les seuls mais les « modeux » sont toujours là.
« En 2017, raconte encore Omar, Naomi Campbell est passée me voir après des obsèques d’Azzedine Alaïa qui l’avait accueilli, quand elle débutait, dans sa maison du Marais. Elle m’a dit : « Aujourd’hui, j’ai enterré mon papa »… »
L’autre secret d’Omar, c’est sa constance : en quarante-trois ans, sa carte n’a pas changé une seule fois. Et c’est vrai que la tradition, ça a du bon !
Chez Omar
47 Rue de Bretagne, 75003 Paris
Du lundi au samedi de 12h à 14h30 et de 19h – 23h30
Le dimanche de 19h – 23h30
Tel : 09 86 39 91 14
Texte : Axel G.
18.02.22
UNE PETITE FAIM ?
Kebi, c’est bon comme au Liban
Au restaurant Kébi il y a des kibbeh qui fleurent bon Beyrouth. Ou plutôt : une variation de cette croquette venue du Levant, en forme de ballon et à base de boulgour concassé farcie à la viande et servie avec du houmous, du concombre au yaourt, labneh etc.
L’Inaperçu se fait remarquer
L’avez-vous vu ce nouveau lieu hybride, à la fois table « trendy », salon de thé « cosy » et librairie « arty » ? Quelque part dans la foisonnante rue Beaubourg, entre Centre Pompidou et Arts-et-Métiers, L’Inaperçu a surgi, en mars, sans crier gare ni faire de bruit.
Casa Eminente, un « paladar » secret signé LVMH
Voici une adresse qui surprendra jusqu’au plus blasés des Parisiens. Il faut dire que pour mettre en scène le lancement de son nouvel alcool – le rhum Eminente – le groupe de luxe LVMH n’a pas lésiné sur les moyens. Il a carrément transformé un hôtel particulier du Marais en « casa particular » (maison d’hôte cubaine).
EN CE MOMENT SUR
LE MARAIS MOOD
Kebi, c’est bon comme au Liban
Au restaurant Kébi il y a des kibbeh qui fleurent bon Beyrouth. Ou plutôt : une variation de cette croquette venue du Levant, en forme de ballon et à base de boulgour concassé farcie à la viande et servie avec du houmous, du concombre au yaourt, labneh etc.
L’Inaperçu se fait remarquer
L’avez-vous vu ce nouveau lieu hybride, à la fois table « trendy », salon de thé « cosy » et librairie « arty » ? Quelque part dans la foisonnante rue Beaubourg, entre Centre Pompidou et Arts-et-Métiers, L’Inaperçu a surgi, en mars, sans crier gare ni faire de bruit.
Expo Cartier Bresson : le couronnement d’un roi
À l’occasion du couronnement de Charles III, le 6 mai, la Fondation Henri Cartier-Bresson a eu l’amusante idée d’organiser une exposition en forme de clin d’œil sur « l’autre couronnement », celui de son grand-père George VI. Le 12 mai 1937 à Londres, ce fut l’un des événements les plus médiatisés de l’entre-deux-guerres.