Mancora Cebicheria (à g.) – Ogata (à dr.)
Diner étoilé
chez anne

Plats de chez Anne
Inauguré en 2018, Anne, le restaurant de l’hôtel Le Pavillon de la Reine a décroché sa première étoile Michelin quelques mois plus tard seulement. Et lors d’un dîner en tête-à-tête on comprend mieux pourquoi.
Le restaurant, au décor feutré de bibliothèque, abrite huit tables et une vingtaine de couverts. Simple et chaleureux, l’accueil – ainsi que le service – est généreux. Ce qui, comme on sait, est la signature du vrai luxe.
Quant au repas c’est l’œuvre du chef Mathieu Pacaud. En entrée : un tartare de Saint-Jacques, pommes granny et céleri, émulsion réglisse et caviar golden ou ce foie gras accompagnant un artichaut confit en barigoule avec un soufflé contemporain.
Viens ensuite, pour l’un une sole amandine, daïkon glacé au soja, palourde et crémeux citron (80 euros) et, pour l’autre, une selle d’agneau, marjolaine, mille-feuille de pomme de terre et scamorza (65 euros). Et en dessert : une merveilleuse orange givrée, sablé breton et crème diplomate à la fleur d’oranger (18 euros). D’une originalité rare !
Le tout, arrosé d’une belle succession de vins parfaitement assortis : du champagne brut rosé Bollinger, avec sa belle longueur en bouche et ses bulles fines au parfum de fruits rouges sauvages, l’exquis rouge Crozes Hermitage de Yann Chave, du Vouvray moelleux Clos du Bourg, un vin blanc Chateau Estanilles inverso 2015 aux notes fraiches, des crus qui ont de la personnalité.
▼ Anne au Pavillon de la Reine
28 place des Vosges, 75003 Paris
Du mercredi au samedi de 12h30 à 14h et de 19h à 22h
Le dimanche de 12h30 à 14h
Tel : 01 40 29 19 19
Dolce vita
à l’alimentari

Salle de L’alimentari
Pour la Saint-Valentin, pourquoi pas un tête-à-tête à l’italienne ? Dans ce cas, rendez-vous dans l’une des meilleures adresses italiennes du Marais, qui en compte pourtant beaucoup. L’Alimentari (« La Nourriture » en italien) avec ses horaires d’ouverture capricieux et sa localisation inattendue, dans le quartier juif de Paris, rue des Ecouffes, nous étonne avec ses plats généreux et terriens qui revigorent.
Dans le pur esprit de la trattoria, avec nappes blanches, « La Nourriture » nous transporte immédiatement de l’autre côté des Alpes avec carte 100% italienne : mozzarella de bufala panée, côte de veau aux herbes et vin blanc, pâtes à la vongole ou à la carbonara, gnocchi au pesto, raviolis sardes à la pomme de terre, menthe et pecorino, penne à la poutargue, fricassée de calamars aux artichauts, tiramisu. Tous exécutés dans les règles de l’art.
Le patron, Leonardo Pitzus un Sarde, qui selon ses propres dires, grenouille depuis toujours dans les cuisines des femmes de la « famiglia » (famille), se présente comme un autodidacte qui aime faire découvrir le patrimoine de son pays en forme de botte. Le restaurant comprend une petite épicerie : pâtes sèches de la marque Setaro, huile d’olive ou en sauces tomate tip-top. Grazie mille per tutto !
▼ L’alimentari
6 Rue des Ecouffes, 75004 Paris
Du mardi au vendredi à partir de 19h30
Samedi et dimanche de 12h30 à 15h et à partir de 19h30
Réservations recommandées
Tél : 01 42 77 24 59
chez derrière
prenons les devants

« Le restaurant Derrière vous propose un brunch du dimanche à 39€, avec une formule buffet, œufs, boissons chaudes et jus frais » – Derrière
Si le nom de ce restaurant, dans un appartement bourgeois au rez-de-chaussée d’un hôtel particulier, paraît licencieux – en réalité, le « derrière » se réfère à la localisation du restaurant qui ne donne pas sur la rue mais dans la cour – son menu, lui, est bistronomique
Chaque pièce, la cuisine, le salon, la chambre, le fumoir, la salle de bains ou encore la cour abrite une ou plusieurs tables sur lesquelles est servie une cuisine française gourmande et tradi mais jamais « premier degré » : suprême de volaille avec petits pois à la française et son espuma ; entrecôte frites béarnaise ; moules marinières, frites ; petits farcis de légumes provençaux aux saveurs de piment d’Espelette.
La carte des desserts est également alléchante : tarte au citron meringué, sorbet citron ou tarte au chocolat sorbet poire ; pudding, sticky toffee chantilly, toffee, glace à la banane ou encore Ile flottante.
On se sent un peu hors du temps dans cette adresse branchée, chic et insolite où le monde des galeries, du cinéma ou de la mode se sent chez elle. La déco est aussi soignée que les plats. Raison pour laquelle un repas en amoureux s’envisage ici aisément. Le succès du Derrière ne se dément jamais, grâce au savoir-faire des frères Mourad et Hakim Mazouz, créateurs du restaurant 404, du bar Andy Wahloo et de trois établissements à Londres.
Entrée + plat ou plat + dessert à 25€ ou entrée + plat + dessert à 30€.
▼ Derrière
69 Rue des Gravilliers, 75003 Paris
Du mercredi au dimanche de 12h30 et de 19h30 à 23h
Réservations recommandées
Tél : 01 44 61 91 95
ogata
un raffinement d’esthète

ORIBEN nori – Japanese omelette Tamagoyaki chez Ogata
Le raffinement à la japonaise, c’est ici ! Le lieu est exceptionnel, le moment est exceptionnel, et la carte ne l’est pas moins. Le célèbre designer et restaurateur Japonais Shinichiro Ogata a dédié un temple qui porte son nom à son pays natal, celui du Soleil Levant, où la cuisine sophistiquée n’est pas un vain mot.
Sur quatre niveaux, le visiteur découvre un riche éventail d’expériences esthétiques autour des arts culinaires, de l’artisanal, du thé et du beau. Au premier étage de cet hôtel particulier du XVIIIe, qui baigne dans une belle lumière en clair-obscur on trouve le restaurant qui pratique une réinterprétation contemporaine de la cuisine familiale : un bento graphique et frugal, un rouleau de chou sauce dashi et sanshō, une canette rôtie sur un lit de cresson, potiron japonais, carotte violette, une dorade royale sauce au beurre et soja croquant. Les desserts sont à picorer : pomme pochée avec sa glace au thé kōcha, le dorayaki (sponge cake) fourré à la châtaigne, Bénédictine et miel de châtaignier.
Ceux qui ont lu Éloge de l’Ombre, un classique de la littérature japonaise signé Tanizaki, retrouveront ici tous les thèmes de l’esthétique de la pénombre, du minimalisme et du détail, qui est au coeur de l’art de vivre japonais (et ceux qui ne l’ont pas lu auraient avantage à se le procurer !). Bref, ces Ogata c’est bon, délicat et toujours accompagné de thés rares ou étonnants pour une expérience japonaise qui a un prix. Menu midi 65€ soir 120€ ou 170€. D’autres parcours initiatiques sont à expérimenter au bar ou au sabō, salon de thé
▼ OGATA
16 Rue Debelleyme, 75003 Paris
Du mercredi au dimanche de 11h à 23h
Réservations recommandées
Tél : 01 80 97 76 80
MANCORA CEBICHERIA
amours exotiques

« Pour la Saint-Valentín, Máncora vous proposera également des huîtres au ponzu » – Máncora Cebicheria – © cookheure
En Amérique du Sud, le Pérou passe pour le pays où l’on mange le mieux. Mancora Cebicheria, rue Dupetit-Thouars, nous confirme que cette réputation n’est pas usurpée. On se régale ici de « ceviche » (à partir de 14€ ; l’un d’eux est végétarien) préparés minute qui semble arriver directement du port de Lima. Le service est fort sympathique et l’addition raisonnable. On craque aussi sur le poulpe balsamique à 18€.
▼ Máncora Cebicheria
14, rue Dupetit-Thouars, 75003 Paris
Du dimanche au jeudi de 12h à 14h30 et de 19h à 22h30
Du vendredi au samedi de 12h à 14h30 et de 19h à 23h30
Tél :01 43 48 47 65
grand coeur
l’amour fou

Dans la cour pavée du centre de danse du Marais et du Café de la gare (rue du Temple, 4e), Grand Cœur a déjà fait ses preuves. Mais on y retourne volontiers le temps d’un déjeuner d’affaire ou d’un tête à tête en amoureux dans cette cour classée.
Si dans la salle il règne une ambiance chaleureuse et design : murs en pierres apparentes, tables de marbre, grands miroirs, on apprécie aussi, en terrasse, la cuisine du chef Juan Fernando Barajas.
La carte, à mi-chemin entre le bistrot et le restaurant gastronomique, aux inspirations françaises et latino construite avec Mauro Calagreco, le chef du trois-étoiles le Mirazur à Menton a de nombreux adeptes.
Le menu exigeant et végétaliste (abondance de légumes) s’appuie sur des produits de saison avec une ambition zéro déchet. Velouté de petits pois 14€, ceviche de daurade 22€, petits farcis de légumes méditerranéens 25€, demi-coquelet jaune 27€, poisson de ligne 33€, tarte aux fraises et rhubarbes 15€…
L’adresse est appréciée mais aussi pour son calme et sa cohabitation avec l’univers des artistes, danseurs ou comédiens, qui vont et viennent à leurs séances de répétition. Que des bonnes ondes !
▼ Grand Coeur
41 Rue du Temple, 75004 Paris
Du lundi au dimanche de 12h 14h30 et de 19h15 à 22h30
Tél : 01 58 28 18 90
Texte : Katia Barillot
12.02.22
Mise à jour : 10.02.23
UNE PETITE FAIM ?
Kebi, c’est bon comme au Liban
Au restaurant Kébi il y a des kibbeh qui fleurent bon Beyrouth. Ou plutôt : une variation de cette croquette venue du Levant, en forme de ballon et à base de boulgour concassé farcie à la viande et servie avec du houmous, du concombre au yaourt, labneh etc.
L’Inaperçu se fait remarquer
L’avez-vous vu ce nouveau lieu hybride, à la fois table « trendy », salon de thé « cosy » et librairie « arty » ? Quelque part dans la foisonnante rue Beaubourg, entre Centre Pompidou et Arts-et-Métiers, L’Inaperçu a surgi, en mars, sans crier gare ni faire de bruit.
Casa Eminente, un « paladar » secret signé LVMH
Voici une adresse qui surprendra jusqu’au plus blasés des Parisiens. Il faut dire que pour mettre en scène le lancement de son nouvel alcool – le rhum Eminente – le groupe de luxe LVMH n’a pas lésiné sur les moyens. Il a carrément transformé un hôtel particulier du Marais en « casa particular » (maison d’hôte cubaine).
EN CE MOMENT SUR
LE MARAIS MOOD
Kebi, c’est bon comme au Liban
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Expo Cartier Bresson : le couronnement d’un roi
À l’occasion du couronnement de Charles III, le 6 mai, la Fondation Henri Cartier-Bresson a eu l’amusante idée d’organiser une exposition en forme de clin d’œil sur « l’autre couronnement », celui de son grand-père George VI. Le 12 mai 1937 à Londres, ce fut l’un des événements les plus médiatisés de l’entre-deux-guerres.