Le yin et le yang. L’eau et le feu. Le jour et la nuit. Laura et Alexandre ! Autrement dit : l’un ne va pas sans l’autre. Les dix ans de la galerie Lazarew, sis rue du Perche, viennent nous rappeler que son histoire est celle d’une belle complémentarité deux caractères, deux regards, deux trajectoires de vie presque à l’opposé l’une de l’autre. Au début de leur aventure professionnelle, lui avait 72, elle 26.

Une décennie plus tard, les deux associés ont conservé leurs différences mais une même fraîcheur, le même émerveillement enfantin, la même admiration pour leurs artistes. « L’art, c’est l’enfance, voilà, dit Laura de Pontchara qui cite Rainer Maria Rilke. L’art, ajoutait le poète autrichien, c’est ne pas savoir que le monde existe déjà, et en faire un. Non pas détruire ce qu’on trouve, mais simplement ne rien trouver d’achevé. Rien que des possibilités. Rien que des désirs. »

Olivier Catté, #1701 – 2017 – Technique mixte sur carton
Sergey Kononov, Sans Titre – 06/03/2020 – Huile sur toile

C’est cette sensibilité et cet esprit de liberté, qui dès le 2011, présidaient aux choix originaux et pertinents d’Alexandre Lazarew et de Laura de Pontchara. Le Marais Mood s’intéresse depuis le début à leur galerie où souffle un vent de liberté. On apprécie le travail inattendu des artistes maison. Nos chouchous : Olivier Catté, qui travaille au cutter sur des cartons récupérés dans la rue et Sergey Kononov, un virtuose qui a exposé la première fois alors qu’il avait 19 ans.

Aharon Gluska, Imagined Landscapes – Encre, acrylique, pigments sur papier, marouflé sur toile
Rafiy OKEFOLAHAN, Sans Titre – 2020 – Technique mixte sur toile

Mais la liste des bonnes surprises ne s’arrête pas là. Elle inclut les paysages de pigments (Imagined Landscape) de l’Israélien Aharon Gluska, les « portraits d’âme » sur papier du Béninois Rafiy Okefolahan ou le photographe Louis Oke-Agbo, également béninois, qui ancre ses portraits d’« invisibles» dans leur environnement. Citons aussi Guillaume Toumanian, Pierre Daquin, Claude Como, Evrard & Koch, Marchal Mithouard et Amélie Bigard (fraîchement diplômée des Beaux-Arts).

Exposition de Louis Oké Agbo, Rafiy Okéfolahan, Syl Pâris Kouton – Empreinte Vaudou

Comme les précédents, chacun d’eux expose une œuvre chez Alexandre et Laura du 14 au 25 septembre. Une jolie façon de célébrer le dixième anniversaire d’un duo audacieux et sincère.

La Galerie Lazarew fête ses dix ans du 4 au 25 septembre

Galerie Lazarew
14, rue du Perche, 75003 Paris
Du mardi au samedi de 14h à 19h
Fermé le lundi et le dimanche
Tél : 01 44 61 28 73

Katia Barillot et Axel Gyldén

02.09.21

LES EXPOS DU MOMENT À VOIR ABSOLUMENT

Avec l’artiste Malacarne, on plonge dans le Grand Bleu

Avec l’artiste Malacarne, on plonge dans le Grand Bleu

Pourquoi aller à la mer quand on peut la trouver dans le Marais, à la galerie Menouar, rue du Parc-Royal ? Ici, on plonge directement dans le Grand Bleu avec l’œuvre du Malacarne, artiste postimpressionniste du reflet, de la lumière et de l’eau dont le pinceau caresse la surface de la mer.

Susumu Shingu, éloge de la lenteur

Susumu Shingu, éloge de la lenteur

A la galerie Jeanne Bucher Jaeger, espace centenaire au fond d’une cour, se déploie une trentaine de dessins et de sculptures cinétiques, œuvres en mouvement de l’artiste Japonais Susumu Shingu. C’est un courant en vogue dans les années cinquante, emmené par des artistes tels que l’athénien Takis ou le brésilien Soto.

Ethan Murrow et son hymne au végétal

Ethan Murrow et son hymne au végétal

La galerie Les filles du Calvaire, abritée au fond d’une cour, accueille jusqu’au 25 novembre le solo show « Magic Soil », (terre magique) de l’Américain Ethan Murrow. Un ensemble inédit d’une quinzaine de peintures et dessins qui rendent hommage à la nature.

EN CE MOMENT SUR LE MARAIS MOOD

Millet, de la montagne au Marais

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Du haut de cette boutique de vêtements outdoor et technique, cent ans d’histoire familiale vous contemplent. Créée en 1921 à Chamonix, la marque Millet est toujours dirigée par la famille du même nom. C’est donc un peu du patrimoine et du savoir-faire français qui arrive des Alpes pour s’installer dans le Marais…

Brunch divin au pied de Notre-Dame

Brunch divin au pied de Notre-Dame

Certes, officiellement, ce n’est pas le Marais. Mais au Son de la Terre, une péniche récemment amarrée quai de Montebello (5e), le 4e arrondissement est en vue. D’ailleurs, celle-ci est du genre incroyable : d’un côté, c’est Notre-Dame inondée de soleil ; de l’autre, les quais, les bouquinistes, les promeneurs, les joggeurs.

Saka, un bar à cocktails comme a Tokyo

Saka, un bar à cocktails comme a Tokyo

Voici une adresse qui donne la mesure de la transformation du Marais. Et a de quoi faire taire les grincheux dont le mantra se résume à : « C’était mieux avant… » Non, tout n’était pas mieux « avant » dans le Marais. D’ailleurs, il n’y avait pas de bar américain comme Saka, qui cultive une forme d’excellence qu’on ne trouve plus qu’au Japon.

WHAAAAAAAT ?!

 

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