Exposition Susumu Shingu, Le Souffle d’Ici – L’Eau de là, 2024, Galerie Jeanne Bucher Jaeger, Marais, Paris
© Hervé Abbadie, Courtesy Jeanne Bucher Jaeger, Paris-Lisbonne
A la galerie Jeanne Bucher Jaeger, espace centenaire au fond d’une cour, se déploie une trentaine de dessins et de sculptures cinétiques, œuvres en mouvement de l’artiste Japonais Susumu Shingu. C’est un courant en vogue dans les années cinquante, emmené par des artistes tels que l’athénien Takis ou le Vénézuelien Soto.
Revenons à Susumu Shingu : Après avoir étudié la calligraphie et la peinture aux Beaux-Arts de Tokyo, il s’envole pour l’Italie, désireux d’approfondir ses connaissances en art de la Renaissance. C’est la rencontre avec Kageki Minaki, Président des chantiers navals d’Osaka et amateur d’art, qui sera déterminante pour la suite.
Exposition Susumu Shingu, Le Souffle d’Ici – L’Eau de là, 2024, Galerie Jeanne Bucher Jaeger, Marais, Paris
© Hervé Abbadie, Courtesy Jeanne Bucher Jaeger, Paris-Lisbonne
Susumu Shingu lui confie son désir de travailler avec le mouvement sans pour autant avoir de notions d’ingenierie. En 1970, Minaki lui propose de retourner au Japon pour l’Exposition Universelle qui se tient dans la banlieue d’Osaka. Il lui offre un atelier et la collaboration de son équipe d’ingénieurs.
Depuis plus de quarante ans, notre presque nonagénaire élabore des sculptures de vent, d’eau et de lumière. Ses matériaux de haute technologie, l’acier corten, l’acier inoxydable, l’aluminium et nid d’abeilles, la fibre de carbone, le téflon, donnent à son travail la légèreté et la précision nécessaires.
© Hervé Abbadie, Courtesy Jeanne Bucher Jaeger, Paris-Lisbonne
Comme Léonard de Vinci qui l’inspire beaucoup, Shingu produit une belle quantité de dessins et d’esquisses préparatoires. On peut en voir certaines lors de cette exposition, ainsi que ses cultures animées par des ventilateurs ou un brassage d’eau.
C’est aussi un travail de jeu d’ombre et de lumière puisque les sculptures sont projetées sur les murs blancs. Contemplez l’une de ces œuvres pendant un quart d’heure et vous sentirez le calme revenir en vous. Un grand moment de fantaisie et de bien-être.
Jusqu’au 20 juillet 2024.
▼ « Le Souffe d’ici, l’Eau de là »
Galerie Jeanne Bucher Jaeger
5 Rue de Saintonge, 75003 Paris
Du mardi au vendredi de 10h à 19h
Le samedi de 11h à 19h
Fermé le lundi et le dimanche
Tél : 01 42 72 60 42
© Hervé Abbadie, Courtesy Jeanne Bucher Jaeger, Paris-Lisbonne
Texte : Valérie Rodrigue
03.04.24
LES EXPOS DU MOMENT À VOIR ABSOLUMENT
Ethan Murrow et son hymne au végétal
La galerie Les filles du Calvaire, abritée au fond d’une cour, accueille jusqu’au 25 novembre le solo show « Magic Soil », (terre magique) de l’Américain Ethan Murrow. Un ensemble inédit d’une quinzaine de peintures et dessins qui rendent hommage à la nature.
Marilyn forever
Soixante ans après sa mort, Marilyn incarne toujours l’éternel féminin. Au cœur du Marais, galerie Joseph, l’Expérience Monroe propose une exposition digitale et poétique jusqu’au 21 novembre, pour mieux connaître le mythe et la femme, start uppeuse avant l’heure, entrepreneuse et moderne pour l’époque (liberté sexuelle, psychanalyse etc.).
Peter Bond, le peintre qui vagabonde
Il y a du David Hockney chez ce peintre-là qui, comme son illustre aîné, illumine le monde avec des couleurs. Mais, comme on le sait, l’Anglais est inabordable – il est l’artiste vivant le plus côté au monde – tandis que l’Australien se négocie entre 1 000 et 5 000 euros selon les formats, à la galerie Gratadou…
EN CE MOMENT SUR LE MARAIS MOOD
Les meilleurs salons de tatouages du Marais
Le tatouage, pratique millénaire, a longtemps été l’apanage des repris de justice, des dockers, de la pègre et des marins. S’il s’est démocratisé, touchant désormais tous les profils et concernant un français sur cinq, dont 16% de femmes contre 10% d’hommes, il reste encore tabou en raison de son caractère définitif et transgressif.
Juliette Drouet comédienne, muse et maitresse de Victor Hugo
Au 14 rue Sainte-Anastase, de 1836 à 45 et au 12 de 1845 à 48, à quelques centaines de mètres de la place des Vosges, a vécu la muse et amante de Victor Hugo, Juliette Drouet née Julienne Gauvain.
Piccola Mia, les pizzas de la République
Sur la place de la République vient d’ouvrir une brasserie aux accents italiens, qui a rapidement fait oublier l’ancienne Pizza Pino. Bienvenue chez Piccola Mia, fruit de la rencontre joyeuse entre le chef Italien Denny Imbroisi, le pizzaïolo Julien Serri et le mixologue Matthias Giroud qui signe une carte de cocktails créative.