Double autoportrait à la Linhof, Paris, 1938 (g.) – Photographie pour la couverture de Harper’s Bazaar, décembre 1941 (dr.), © The Estate of Erwin Blumenfeld 2022
Les Tribulations d’Erwin Blumenfeld de 1930 à 1950 : voici l’exposition, jusqu’au 5 mars, que toute « fashion victim » digne de ce nom mais aussi tout amateur d’art, instagrameur ou simple curieux, ne devrait pas manquer. Relativement méconnu du grand public, ce photographe français explore tous les genres, en couleur et en noir et blanc : portrait, image documentaire, photomontage ou encore technique expérimentale, qu’il met au point en laboratoire avec des surimpressions, des jeux d’optiques et de miroirs. Génial !

Les Tribulations d’Erwin Blumenfeld (1930-1950), Musée d’art et d’histoire du judaïsme (MahJ), photo : Axel G
Cependant, c’est dans la mode que ce créateur très inventif laisse la plus grande empreinte. D’abord installé à Paris en 1936, sa plongée dans l’effervescence artistique de la capitale et de l’univers de la mode et brutalement interrompue par la défaite de 1940. Après un périple angoissant, qui passe par l’enfermement dans plusieurs camps français, il parvient in extremis à New York où il renoue immédiatement avec l’univers de la mode.

Autoportrait dans le studio de la rue Delambre Paris, 1939, © The Estate of Erwin Blumenfeld 2022
A New York, il rejoint les magazines Haarper’s Bazaar et Vogue, où il réalise des couvertures qui définissent une nouvelle grammaire visuelle de la mode. Certaines des « unes » signées Blumenfeld – dont l’esthétique est reconnaissable entre mille – sont cultes. Aujourd’hui encore, l’on est frappé par leur modernité. Souvent imité, rarement égalé, Blumenfeld a tout simplement défini pour toujours, le « style Vogue ». Qui n’a pas pris une ride.
▼ Les Tribulations d’Erwin Blumenfeld (1930-1950)
Musée d’art et d’histoire du judaïsme (MahJ)
71, rue du Temple, 75003 Paris
Le mardi, le jeudi et le vendredi de 11h à 18h
Le mercredi de 11h à 21h
Le samedi et le dimanche de 10h à 19h
Fermé le lundi
Tél : 01 53 01 86 53

Les Tribulations d’Erwin Blumenfeld (1930-1950), Musée d’art et d’histoire du judaïsme (MahJ), photo : Axel G
Texte : Axel G. – Instagram
17.02.23
DES MUSÉES, IL Y EN A PLEIN ICI
Expo Cartier Bresson : le couronnement d’un roi
À l’occasion du couronnement de Charles III, le 6 mai, la Fondation Henri Cartier-Bresson a eu l’amusante idée d’organiser une exposition en forme de clin d’œil sur « l’autre couronnement », celui de son grand-père George VI. Le 12 mai 1937 à Londres, ce fut l’un des événements les plus médiatisés de l’entre-deux-guerres.
Pierre Dac, une expo pour rire
ce génie de l’absurde disparu en 1975 a laissé une empreinte si forte dans la culture française que le Musée d’art et d’histoire du judaïsme (MahJ) a choisi de lui consacrer une exposition entière.
La patronne de l’Institut suédois, c’est elle !
Avec ses lunettes XXL qui encadrent un regard pénétrant, Sara Arrhenius a un pur look de critique d’art, à moins que cela soit celui d’une galeriste branchée ou d’une femme de lettres. Normal : la nouvelle directrice de l’Institut suédois a été successivement tout cela, comme en témoigne son CV fourni.
EN CE MOMENT SUR LE MARAIS MOOD
Kebi, c’est bon comme au Liban
Au restaurant Kébi il y a des kibbeh qui fleurent bon Beyrouth. Ou plutôt : une variation de cette croquette venue du Levant, en forme de ballon et à base de boulgour concassé farcie à la viande et servie avec du houmous, du concombre au yaourt, labneh etc.
L’Inaperçu se fait remarquer
L’avez-vous vu ce nouveau lieu hybride, à la fois table « trendy », salon de thé « cosy » et librairie « arty » ? Quelque part dans la foisonnante rue Beaubourg, entre Centre Pompidou et Arts-et-Métiers, L’Inaperçu a surgi, en mars, sans crier gare ni faire de bruit.
Expo Cartier Bresson : le couronnement d’un roi
À l’occasion du couronnement de Charles III, le 6 mai, la Fondation Henri Cartier-Bresson a eu l’amusante idée d’organiser une exposition en forme de clin d’œil sur « l’autre couronnement », celui de son grand-père George VI. Le 12 mai 1937 à Londres, ce fut l’un des événements les plus médiatisés de l’entre-deux-guerres.