À l’occasion de la journée des droits de la femme, le 8 mars, nous avons rencontré trois entrepreneuses du Marais, dans le domaine du chocolat, de la photographie et des métaux.

Rencontre avec trois femmes remarquables.

Après une carrière dans le monde de la finance, Nathalie Darras a repris la société Tartaix Métaux Outillage en 2015. Une entreprise centenaire spécialisée dans les métaux, notamment l’acier et le laiton, et l’outillage vendu au détail dans une boutique de la rue du Pont-aux-Choux.

• Quelle est votre trajectoire ?

Après une carrière d’auditeur et de directeur administratif et financier dans un groupe de presse, je voulais reprendre une entreprise dans l’artisanat.

Mon grand-père était menuisier et ébéniste, mes parents bricoleurs, mon père avait une entreprise d’agencement.

J’ai mis deux ans à trouver une entreprise à reprendre. C’est long.

Un jour, en 2015, je suis tombée sur le dossier Tartaix. J’ai eu un coup de foudre pour cette entreprise de métaux et d’outillage créée en 1870 rue du Pont-aux-Choux.

Le magasin, avec 1406 tiroirs et 8000 références, a une âme. Et notre clientèle est la plus éclectique que l’on puisse imaginer : il y a des professionnels de la menuiserie, de la lustrerie, de la décoration, de la restauration, des bijoutiers et des artistes, des stylistes de mode, des antiquaires, des écoles de gravure et de design. Un cabaret parisien ou encore une grande entreprise d’aéronautique font également partie de nos clients.

• Comment s’est passé le rachat ?

J’ai étudié le dossier à travers une association qui met en relation des entreprises et des acheteurs.

Mon interlocutrice au sein de cette association a cherché à me dissuader de regarder le dossier Tartaix. Je pense qu’elle se disait qu’une femme dans un atelier de fabrication d’objets en métal, cela ne collerait pas. Elle imaginait peut-être que c’était un univers trop masculin pour moi.

• Etre une femme dans une industrie d’hommes, c’est compliqué ?

Franchement, je ne m’étais jamais posé la question en ces termes. Précédemment, je faisais de l’audit j’étais « DAF » : des métiers très masculins.

J’ai grandi parmi une grande fratrie avec trois sœurs et un frère. Nous avons été élevés pareillement : égalité absolue, indépendance. Je transmets cela à mes filles.

Mais, c’est vrai, la misogynie m’est revenue en boomerang.

• C’est-à-dire ?

Lors de ma recherche, certains vendeurs potentiels m’ont dit : « Je ne vais pas vendre à une femme ».

Quand j’ai repris Tartaix, l’équipe à 100% masculine m’a bien acceptée. Je leur ai expliqué que mon expertise professionnelle était complémentaire de leur savoir-faire et que je n’étais pas là pour leur apprendre leur métier.

Mais j’ai eu des clients qui me renvoyaient à ma féminité. Certains me prenaient pour la fille ou la femme du patron.

Des fournisseurs demandaient à parler à mon supérieur hiérarchique. Pendant longtemps, lorsque je répondais au téléphone, l’interlocuteur au bout du fil demandait à parler à un homme.

Il y a plein d’anecdotes comme ça mais, précisément, cela reste anecdotique. D’ailleurs il y a aussi des femmes qui me font ce genre de remarques.

Tartaix
13 Rue du Pont aux Choux, 75003 Paris
Du lundi au vendredi de 9h à 12h puis de 14h à 17h
Fermé le samedi et le dimanche
Tel : 01 42 72 02 63

Texte : Katia Barillot
Photos : ©Anaïs Costet

08.03.20

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