Salle du bistrot de la Place (g.), « Le fondant de boeuf (mijoté pendant 6 heures), accompagné de sa purée maison » (dr.) – © Anaïs Costet
Avec son air villageois au cœur de Paris, la place du Marché-Sainte-Catherine est irrésistible. « Le Marais, c’est fabuleux parce que, bien souvent, on s’y croit à la campagne », dit Rémy Guilbert. Patron du Bistrot de la place depuis trente ans, il a ouvert ici son établissement, dans une ancienne boucherie, avec l’idée de préserver un certain esprit rural.
C’est réussi. Son établissement chaleureux cultive une certaine idée de « la campagne à Paris », avec un décor d’auberge campagnarde, des plats de terroir généreusement servis et des vins de propriétaires. Chez Rémy et Gorette, sa femme brésilienne originaire de Saõ Luis (dans le Nordeste), on sert du pot-au-feu, de la blanquette de veau et du fondant de bœuf, agrémentés de crus de Loire ou du Sud-Ouest et de tartes tatins.

Saucisse aligot, hamburger frites et coktails au bistrot de la Place – © Anaïs Costet
Ici pas d’entourloupe : tous les plats – à partir de 17 euros – sont de saisons et faits maison, y compris les desserts – sauf les glaces italiennes qui viennent de la maison Raimo -. Le Bistrot de la place, que l’on aperçoit dans une scène des Petits mouchoirs avec Gilles Lellouche, joue la carte de l’authenticité. Pour la petite histoire, cette sincérité provient d’une trajectoire singulière : « Autrefois, j’ai travaillé dans le cinéma en tant que traiteur. Or sur les tournages, la cantine est considérée comme un rouage essentiel de la production auquel les syndicats ont d’ailleurs imposé d’inclure entrée, plat, fromage et dessert. Pas de film réussi sans bonne cantine, dit-on… »

Profiteroles à la sauce chocolat – © Anaïs Costet
On retrouve ce bon sens paysan à la table du Bistrot de la place, dont le propriétaire chérit l’âme parisienne par-dessus tout. « Le paradoxe, dit ce natif de Saint-Brévin près de Nantes, c’est que, aujourd’hui le vrai esprit village avec ses commerçants de proximité et ses petits bistrots se trouve dans des grandes villes ; pas dans les campagnes qui ressemblent désormais à des zones industrielles où les gens achètent leur baguette dans des hypermarchés. Le monde à l’envers ! » Que lui et sa femme veulent, avec simplicité et bonne humeur, remettre à l’endroit.
▼ Bistrot de la Place
2, place du Marché Sainte-Catherine, 75004 Paris
Du lundi au dimanche de 09h00 à 00h00
Tel : 01 42 78 21 32

Salle du bistrot de la Place – © Anaïs Costet
Texte : Katia Barillot
04.03.22
UNE PETITE FAIM ?
Kebi, c’est bon comme au Liban
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EN CE MOMENT SUR
LE MARAIS MOOD
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