Face au BHV, rue des Archives, Le Carrefour défend avec noblesse une certaine tradition bien parisienne : celle du « rade de quartier ». Avec son zinc, ses croque-monsieur et sa clientèle locale, ce bistro dans son jus ouvert jusqu’à deux heures du matin possède le grand mérite de préserver une certaine idée du Paris populaire en même temps que le goût de la nostalgie pour les années 1970 et 1980, du temps où le groupe Téléphone sortait son premier 33 tours avec, en fin de face B, le morceau « Flipper ».
Le Deadpool, un billard électronique, constitue précisément l’un des atouts de cet établissement repris en 1982 par la patronne des lieux, Colette. Nerveux, rapide et assez facile à manier, le flipper de la maison fait « cling cling cling », clignote, « claque » à plusieurs millions, un score cependant difficilement atteignable, du moins pour le Marais Mood.
Les parties de Deadpool sont d’autant plus rigolotes que ce flipper s’adresse au joueur avec une voix d’outre-tombe, en se moquant volontiers de ce dernier. Surtout, le multibilles est facile à déclencher. Et avouons-le, jouer avec trois billes à la fois est une partie de plaisir.
Ce n’est pas tout. Du point de vue historique et patrimonial, le bistrot le Carrefour présente d’autres intérêts. On observera la qualité du « zinc », en cuivre et non pas, justement, en zinc. C’est que, vers la fin de l’Occupation, les Allemands démontaient tous les comptoirs en cuivre afin d’en faire des balles de fusil. « Or celui-ci est resté en l’état car, paraît-il, les propriétaires des lieux entretenaient les meilleures relations avec l’occupant », raconte Colette, l’actuelle propriétaire.
Ceci explique peut-être cela : la porte dérobée, à côté des W.-C., permettait alors d’accéder aux étages supérieurs transformés en hôtel de passe, explique-t-elle également.
Décidément, le Marais abrite mille secrets…
Le Carrefour Café
8 Rue des Archives, 75004 Paris
Du lundi au vendredi de 7h30 à 1h30
Le samedi et le dimanche de 8h à 2h
Tel : 01 40 29 90 05

UNE PETITE FAIM ?
Kebi, c’est bon comme au Liban
Au restaurant Kébi il y a des kibbeh qui fleurent bon Beyrouth. Ou plutôt : une variation de cette croquette venue du Levant, en forme de ballon et à base de boulgour concassé farcie à la viande et servie avec du houmous, du concombre au yaourt, labneh etc.
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L’avez-vous vu ce nouveau lieu hybride, à la fois table « trendy », salon de thé « cosy » et librairie « arty » ? Quelque part dans la foisonnante rue Beaubourg, entre Centre Pompidou et Arts-et-Métiers, L’Inaperçu a surgi, en mars, sans crier gare ni faire de bruit.
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Voici une adresse qui surprendra jusqu’au plus blasés des Parisiens. Il faut dire que pour mettre en scène le lancement de son nouvel alcool – le rhum Eminente – le groupe de luxe LVMH n’a pas lésiné sur les moyens. Il a carrément transformé un hôtel particulier du Marais en « casa particular » (maison d’hôte cubaine).
EN CE MOMENT SUR
LE MARAIS MOOD
Kebi, c’est bon comme au Liban
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