L’une des tabatières dérobées, exposées au musée Cognacq-Jay lors de l’exposition « Luxe de poche. Petits objets précieux du siècle des Lumières », prêt de la collection Rosalinde & Arthur Gilbert. © Fabrice Gaboriau
Il y a parfois des miracles, comme celui qui vient de produire au musée Cognacq-Jay (3e), dans le Marais. Un peu moins d’un an après le violent braquage qui avait permis à quatre malfaiteurs de dérober des bijoux évalués à 1 million d’euros, la plupart ont été retrouvés. De quoi remonter un peu le moral des Parisiens après le cambriolage du Louvre où le préjudice est, lui, estimé à 88 millions d’euros.
Les tabatières exposées sous vitrine, lors de l’exposition « Luxe de poche. Petits objets précieux du siècle des Lumières », © Fabrice Gaboriau
Le 20 novembre 2024 au matin, à 10 h 25, quatre hommes cagoulés, armés de battes de baseball et de haches, avaient fait irruption dans ce musée géré par la Ville de Paris alors que des visiteurs et des agents étaient présents. Les malfaiteurs avaient brisé des vitrines et volé sept objets précieux, des tabatières serties de bijoux, avant de s’enfuir à scooter. Les artefacts volés étaient exposés dans le cadre de l’exposition « Luxe de poche » qui présentait de petits objets sophistiqués du siècle des Lumières, souvent en or et richement décorés de pierres précieuses, nacre ou émaux, dont plusieurs prêts importants. Le musée avait dû fermer l’expo prématurément.
Fabrique royale, tabatière de table, Berlin, entre 1770 et 1775. Londres, Royal Collection Trust (RCIN 9044). Photo service de presse. © The Royal Collection/ HM King Charles III
Voilà quelques jours (mi-octobre) cinq précieuses boîtes à tabac du XVIIIe siècle ont été récupérées par la police. « Grâce à une enquête approfondie menée par les services de police, avec le concours de la police judiciaire de Paris, cinq tabatières d’une grande valeur historique et patrimoniale ont été retrouvées et sont désormais en sécurité », indique un communiqué de la préfecture. « Ces œuvres exceptionnelles avaient été prêtées par le musée du Louvre, les Collections Royales anglaises et la collection Rosalinde & Arthur Gilbert en dépôt au Victoria & Albert Museum de Londres. »
Salle où étaient exposées les tabatières, lors de l’exposition « Luxe de poche. Petits objets précieux du siècle des Lumières », © Fabrice Gaboriau
Situé dans un magnifique hôtel particulier de la rue Elzévir, tout près du musée Picasso et de l’Institut suédois, le musée Cognacq-Jay se consacre entièrement au XVIIIe siècle et, du fait sa très belle collection, est considéré par certains comme un « Louvre en miniature ».
▼ Musée Cognacq-Jay
8 Rue Elzevir, 75003 Paris
Du mardi au dimanche de 10h à 18h
Fermé le lundi
