Mais qui sont les « quatre-fils » qui ont donné leur nom à la rue qui relie celles des Archives et Vieille du Temple à la hauteur du café de la Perle ?
Ce sont les héros d’une légende du Moyen-âge, parvenue jusqu’à nous grâce à une chanson de geste connue dès le XVIe siècle dans une bonne partie de l’Europe.
Ils sont les fils du duc D’Aymon, un valeureux officier qui combattit les Sarrazins (en réalité, il s’agissait des Basques) aux côtés de Charlemagne
Pauvre et sans ressources, ce seigneur n’a pas les moyens d’offrir un cheval à chacun de ses quatre fils : Aalard, Renaud, Richard et Guichard.
Pour ces derniers, la frustration est grande car ils rêvent de devenir chevaliers.
Apparait un jour la fée Orlande. Elle dessine sur un mur un cheval et, lorsque les rayons du soleil effleurent le croquis, un cheval apparait par magie.
Ce destrier, appelé Bayard, devient le fidèle compagnon des quatre frères.
Sur le dos de leur monture exceptionnelle, ces garçons secourent la veuve et l’orphelin dans leur Languedoc natal.
Apprenant leurs exploits, Charlemagne demande à la fratrie de venir à Paris disputer une course de chevaux.
Bayard remporte facilement la compétition. Dès lors, Charlemagne veut acheter l’étalon. Mais les frères lui répondent : « Gardez votre or, nous nous contenterons de l’honneur ».
Mais on ne mécontente pas l’empereur sans courir à sa perte…
Charlemagne ordonne l’arrestation des quatre fils. Mais lorsque les soldats tentent de les capturer, Aalard, Renaud, Richard et Guichard s’enfuient sur leur monture magique.
Rejoint dans une impasse par les soldats, Bayard bondit et disparait avec les quatre frères… à travers un mur.
Les poursuivants sont stupéfaits : sur le mur ne reste qu’un dessin du cheval et de ses quatre cavaliers, les mystérieux et légendaires quatre fils…

Texte : Katia Barillot
Photos : ©Anaïs Costet
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