Vestiges de la prison de la Bastille, square Henri-Galli, © Axel G.

Bastille. Façade orientale, dessin de 1790 ou 1791. Dessin à la mine de plomb et lavis à l’encre brune ; 7,5 x 10,2 cm.

Beaucoup de parisiens l’ignorent : il est encore possible de visiter, à Paris, la prison de la Bastille – ou plutôt : ce qu’il en reste – mais… pas à la Bastille. Des vestiges des fondations du pénitencier ont en effet été retrouvés en 1899 lors de la construction de la ligne 1 du métro et déplacés à 600 mètres de là, tout près de la Seine, dans le Marais, au début du boulevard Henri-IV, dans le square Henri-Galli, à l’écart des circuits touristiques.

Découverte des fondations de la Tour de la Liberté,
vestiges de la Bastille, lors du percement de la
ligne de métro 1 en 1899

Vestiges de la prison de la Bastille, square Henri-Galli, © Axel G.

Deux autres vestiges, plus petits, sont visibles sur les quais du métro Bastille, sur les lignes 1 et 5.

Station Bastille de la ligne 5 du métro de Paris, France. © Clicsouris

C’est tout ce qu’il reste de la prison dont la destruction, promptement menée, démarra dès le 14 juillet 1789. Ce ne sont que quelques pierres… mais c’est déjà beaucoup, car c’est la seule chose tangible qui permette de représenter le bâtiment disparu (il fut érigé à partir de 1370 sous Charles V).

Il est vrai, aussi, qu’un discret marquage au sol indique, sur la place de la Bastille, l’emplacement des fondations de la prison.

Place de la Bastille, des marquages au sol indiquent l’emplacement de la prison, © Axel G.

Plaque montrant les limites de l’ancienne prison sur l’actuelle place de la Bastille, © Axel G.

En y ajoutant un peu d’imagination, il est donc possible de visualiser mentalement ce que représentait l’édifice pour ses contemporains : une masse imposante, effrayante qui obstruait l’extrémité de la rue Saint-Antoine, et qui était visible de loin, par exemple depuis l’actuel métro Saint-Paul.

On voyait la prison de loin. Ici, la perspective depuis le métro Saint-Paul, © Axel G.

En fait, au quotidien, on n’échappait pas à la silhouette effrayante de Bastille : elle était là, constamment à portée de regards, pour venir rappeler à la populace que les cachots n’étaient pas loin s’il venait à quiconque l’idée saugrenue de sortir du droit chemin.

Reconstitution de La Bastille médiévale par Theodor Josef Hubert Hoffbauer.

Pour compléter ce voyage mental dans le temps et dans Paris, nous recommandons évidemment le bref et indispensable 14 juillet (Actes Sud), roman historique publié en 2016 par Éric Vuillard – qui obtint le prix Goncourt l’année suivante avec L’Ordre du jour.

Récit formidable, 14 juillet raconte pour la première fois, à hauteur d’hommes, les faits tels qu’ils se sont déroulés du point de vue des habitants du quartier et des participants à la prise de la Bastille.

« Le 14 juillet est l’instant où l’on a vu pour la première fois un peuple entrer sur la scène de l’histoire », expliquait l’auteur au moment de la sortie du livre.

Texte : Axel G.

12.07.21

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