Jamais nous n’avions regardé les professionnels des supermarchés et plus généralement de l’alimentation comme des héros du quotidien.

La crise du coronavirus nous fait prendre conscience de leur importance vitale, au même titre que celle des transporteurs, des facteurs, des pharmaciens, des boulangers, des caissiers.

Sans oublier – mais cela est évident – le personnel soignant, les enseignants, les policiers. Et tous ceux qui continuent à faire fonctionner le monde quand plus rien ne tourne rond. Merci à eux !

Directeur d’un magasin Franprix, rue Barbette, Jeremy est un de ces acteurs du confinement, rouage essentiel de notre quotidien. Le Marais Mood l’a interrogé.

Comment se passe votre confinement ?

Je ne suis pas vraiment concerné puisque notre commerce alimentaire est d’intérêt général. Je travaille donc six jours sur sept, sans horaires fixes, en fonction des besoins du magasin.

Comme beaucoup de gens dans notre activité, je travaille dès 6h45 et dépasse allègrement les douze heures par jour.

Parfois en fonction de l’arrivage, des besoins du moment et des absences imprévues de l’équipe, je supplée aux fonctions d’autres employés. Du matin au soir, je m’occupe du stock, des commandes et des rayons.

Comme se passe l’approvisionnement du magasin ?

L’acheminement des articles est assez fluide pour le rayon frais. Mais, ailleurs, certains produits sont en rupture totale : pain de mie, œufs, pâtes, sucre, farine. Pour la viande, en revanche, tout va bien. Quant aux produits qui arrivent de l’étranger, c’est plus compliqué…

Quel est votre état d’esprit du moment ?

Je regrette ces complications car j’aime que mes clients soient satisfaits. Je suis triste pour certains confrères qui sont en rupture de stock.

Sur un plan plus personnel, ma femme est enceinte, donc je suis un peu inquiet. Nous veillons à ce qu’elle n’ait pas besoin de sortir. Je prends des nouvelles d’elle toutes les heures.

J’ai envisagé de la conduire dans ma famille dans le Nord. Mais, au cas où nous serions porteurs du virus sans le savoir, je m’en voudrais de l’apporter dans ce petit village de deux mille habitants.

Revenons à votre travail. Comment se passe la relation avec vos clients ?

Ils nous remercient d’être là mais j’ai peur qu’après la période de confinement, cette qualité relationnelle soit rompue.

Soyons francs : même si certains consommateurs sont très sympathiques à notre égard, en général nous n’avons pas l’habitude dans le secteur de la distribution d’être bien traités par la clientèle. Le confinement va peut-être changer cela.

Texte : Katia Barillot
Photo : Anna Shvets

06.04.20

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