Vue d’exposition – Thermopylae de Cy Twombly, 1991 à Pièce Unique
On connaissait la tendance des boutiques « mono produit », spécialisées dans une seule denrée : miel, confiture, huile d’olive, pâtisserie unique (éclairs ou choux ou mochis) et si maintenant c’était au tour de la culture ?
Le marchand d’art italien Massimo de Carlo – bien connu dans le milieu, il possède deux adresses à Milan, une à Londres et une autre à Hongkong – vient, quant à lui, d’ouvrir « Pièce unique », une galerie qui n’expose qu’une seule œuvre à la fois.

Rudolf Stingel, Kirchner Waldlandschaft mit Bach, 1925 à Piece Unique, photo : ©lannes.thomas
Au 57 de la rue de Turenne, l’endroit, qui a ouvert ses portes en février dernier, expose des œuvres grand format – une seule à la fois, donc – qui trônent en majesté, tournée vers la rue, pour le plus grand plaisir des passants.
L’œil est happé, par les œuvres d’artistes contemporains internationaux qui se succèdent ici, toutes les trois semaines. A l’Américaine Kaari Uppson, à son compatriote Mc Arthur Binion et à l’Italien Rudolph Stingel, succédera bientôt (du 4 mai au 4 juin) Andy Warhol avec un tableau monumental représentant Lucio Amelio.

Ce dernier n’est autre que le créateur du concept « Pièce unique », inauguré voilà 32 ans, sur la rive gauche parisienne, 4, rue Jacques-Callot, dans le 6e, où étaient exposés les grands noms de l’art contemporain. Le galeriste Massimo de Carlo vient de racheter ce concept singulier aux ayants droit, la marque « Pièce unique » étant déposée.
L’histoire se poursuit donc dans le Marais, non loin du musée Picasso, et sur le parcours des autres galeries incontournables du quartier : Thaddeus Ropac, Emmanuel Perrotin, David Zwirner, Karsten Greve, Yvon Lambert, Maria Lund, Maria Wettergren. Covid ou pas, le Marais continue apparemment d’avoir la cote.
Pièce Unique
4 Rue Jacques Callot, 75006 Paris
Tél : 01 43 26 54 58

30.04.21
LES EXPOS DU MOMENT À VOIR ABSOLUMENT
Ethan Murrow et son hymne au végétal
La galerie Les filles du Calvaire, abritée au fond d’une cour, accueille jusqu’au 25 novembre le solo show « Magic Soil », (terre magique) de l’Américain Ethan Murrow. Un ensemble inédit d’une quinzaine de peintures et dessins qui rendent hommage à la nature.
Marilyn forever
Soixante ans après sa mort, Marilyn incarne toujours l’éternel féminin. Au cœur du Marais, galerie Joseph, l’Expérience Monroe propose une exposition digitale et poétique jusqu’au 21 novembre, pour mieux connaître le mythe et la femme, start uppeuse avant l’heure, entrepreneuse et moderne pour l’époque (liberté sexuelle, psychanalyse etc.).
Peter Bond, le peintre qui vagabonde
Il y a du David Hockney chez ce peintre-là qui, comme son illustre aîné, illumine le monde avec des couleurs. Mais, comme on le sait, l’Anglais est inabordable – il est l’artiste vivant le plus côté au monde – tandis que l’Australien se négocie entre 1 000 et 5 000 euros selon les formats, à la galerie Gratadou…
EN CE MOMENT SUR LE MARAIS MOOD
Deeya Paris magnifie l’Inde et ses créateurs
Créé par un ex-mannequin d’origine indienne et un Français issu du monde de l’art, ce concept-store propose le meilleur de la mode indienne, avec un stylisme contemporain qui contredit le cliché selon lequel la mode indienne serait ancrée dans un folklore.
A L’Ouvrier, le spécialiste du vêtement de travail
Fondée en 1905 à Paris, A l’Ouvrier, également appelé « A L’O », est la plus ancienne boutique et marque de vêtements de travail de la capitale qui fournit depuis bientôt 120 ans des habits de qualité : bleus de travail, marinières, cabans, vareuses, vestes de cuisiniers, tenues de cheminots, etc.
Bombance, la bistronomie à son meilleur
Dans une période où tout augmente, on a trouvé de quoi faire bombance avec un bon rapport qualité-prix. Chez Bombance, la nouvelle adresse de la rue de Blancs-Manteaux, on déjeune pour 28 euros (menu entrée, plat, dessert) en se régalant d’une carte française bistronomique et élégante…