Peter Bond à la galerie Gratadou

Il y a du David Hockney chez ce peintre-là qui, comme son illustre aîné, illumine le monde avec des couleurs. Mais, comme on le sait, l’Anglais est inabordable – il est l’artiste vivant le plus côté au monde – tandis que l’Australien se négocie entre 1 000 et 5 000 euros selon les formats, à la galerie Gratadou, dans le Marais, juste devant le musée Picasso.

Peter Bond dans son atelier

Le nom de cet artiste ? Bond ! Peter… Bond ! Comme l’espion (à un prénom près). Avec ce dernier, l’artiste partage le sens de la formule. « Quand le paysage apparaît, je ne sais pas s’il est de moi, mais je sais qu’il était en moi. Je viens d’Australie, où les paysages sont immenses, généreux, mais également dangereux. On peut autant se perdre et mourir d’épuisement dans le désert que dans la végétation luxuriante et épineuse. C’est peut-être cela, la peinture. »

Peintre véritablement original, qui n’imite personne – malgré le lointain cousinage avec Hockney évoqué plus haut – Bond affirme à juste titre : « Je ne copie que mon imagination. »

Son galeriste Christophe Gratadou, qui est son premier admirateur, renchérit : « Ses tableaux sont comme une prise de sang, on y voit tout ce qu’il a en lui. » Peter Bond, ce n’est pas du cinéma !

Jusqu’au 18 novembre 2023

« Vagabon », par Peter Bond
Galerie Gratadou

12 rue Thorigny 75003 Paris

Texte : Axel G.

28.10.23

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