Henri Cartier-Bresson, Hyères, France, 1932, © Fondation Henri Cartier-Bresson/Magnum Photos

Certaines photos d’Henri Cartier-Bresson, très nombreuses, sont des chefs-d’œuvre. D’autres sont seulement géniales. D’autres encore sont juste formidables ou très, très, très intéressantes. Pour sa réouverture, le musée Carnavalet nous gratifie d’une exposition de celui qui est tout simplement le plus grand photographe français. A ne manquer sous aucun prétexte !

Henri Cartier-Bresson, Derrière la Gare St. Lazare, Paris, 1932 © Henri Cartier-Bresson / Magnum Photos

D’une sensibilité extrême, les clichés du maître de « l’instant décisif », disparu voilà exactement quinze ans à l’âge de 95 ans, en août 2004, restent toujours aussi « bluffants ». Consacrée essentiellement à son travail dans la capitale, l’exposition Revoir Paris – qui répond et complète celle dédiée à Eugène Atget, intitulée Voir Paris, également dans le Marais – nous montre ses images le plus connues, comme « l’homme qui saute sur l’eau derrière la gare Saint-Lazare, et nous fait découvrir quantité d’images moins connues, comme ses reportages pour l’hebdomadaire Regards dans les années 1930, les photos de la Libération de Paris, ou encore des instantanés de célébrités, comme celui, formidable, d’Alberto Giacometti se protégeant d’une pluie diluvienne sous son imperméable rue d’Alésia.

Henri Cartier-Bresson, Alberto Giacometti rue d’Alésia, Paris, 1961, © Fondation Henri Cartier-Bresson/Magnum Photos

Dans une vidéo à ne pas manquer (vers la fin de l’expo), Cartier-Bresson explique : « La différence entre une photo extraordinaire et une photo médiocre se joue à quelques centimètres près ».

Celles du génial photojournaliste ont la perfection d’un « géomètre du vif », pour reprendre l’intitulé d’une section de l’exposition, consacrée aux années 1950 et 1960. Cette période est sans doute l’âge d’or de celui qui dût sa première reconnaissance à deux expositions au musée des Arts décoratifs, en 1955 et 1966 où furent notamment exposées ses images de la Seine dont l’une en particulier (la vue de l’île Saint de la Cité depuis le pont des Arts) fait penser à un tableau impressionniste.

L’exposition du musée Carnavalet s’inscrit dans le prolongement des celles du musée des Art déco.

Henri Cartier-Bresson, Ile de la cité, Paris, 1952, © Fondation Henri Cartier-Bresson/Magnum Photos

Parmi la multitude des merveilleuses images de Paris, les vues de la rue de Turenne, d’un terrain vague dans le Marais ou des places de la Bastille et de la République ont évidemment retenu l’attention du Marais Mood !

Henri CartierBresson
Revoir Paris
Musée Carnavalet
jusqu’au 31 octobre 2021
23 Rue de Sévigné, 75003 Paris
Du mardi au dimanche de 10h à 18h
Tel : 01 44 59 58 58

Réservation obligatoire à l’avance sur le site carnavalet.paris.fr 

Texte : Axel G.

16.07.21

DES MUSÉES, IL Y EN A PLEIN ICI

Annie Ernaux, la littérature du réel à la MEP

Annie Ernaux, la littérature du réel à la MEP

L’écrivaine Prix Nobel 2022 s’intéresse depuis longtemps à la photo, notamment dans le texte « l’usage de la photo », récit à quatre mains paru en 2006. A la Maison Européenne de la Photographie, au bord des quais de Seine, fleurit l’expo Extérieurs- Annie Ernaux & la Photographie jusqu’au 26 mai 2024.

L’énigme Weegee, photographe de l’extrême

L’énigme Weegee, photographe de l’extrême

Photojournaliste américain des années 1930-50, célèbre pour ses photos en noir et blanc de la vie nocturne à New York, Weegee prend ce pseudo en clin d’œil à la planche de spitirisme, le Ouija. Car il se proclame « photographe psychique » doté du 3ème œil.

Joann Sfar en vedette au MAHJ

Joann Sfar en vedette au MAHJ

Qui ne connaît pas la bande dessinée « le chat du rabbin » ? Son créateur, Joann Sfar, est né à Nice en 1971. Dans cette rétrospective au Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme au cœur du Marais, la première du genre, on verra beaucoup de planches originales présentées en image par le fameux chat.

EN CE MOMENT SUR LE MARAIS MOOD

Les meilleurs salons de tatouages du Marais

Les meilleurs salons de tatouages du Marais

Le tatouage, pratique millénaire, a longtemps été l’apanage des repris de justice, des dockers, de la pègre et des marins. S’il s’est démocratisé, touchant désormais tous les profils et concernant un français sur cinq, dont 16% de femmes contre 10% d’hommes, il reste encore tabou en raison de son caractère définitif et transgressif.

Piccola Mia, les pizzas de la République

Piccola Mia, les pizzas de la République

Sur la place de la République vient d’ouvrir une brasserie aux accents italiens, qui a rapidement fait oublier l’ancienne Pizza Pino. Bienvenue chez Piccola Mia, fruit de la rencontre joyeuse entre le chef Italien Denny Imbroisi, le pizzaïolo Julien Serri et le mixologue Matthias Giroud qui signe une carte de cocktails créative.