La mairie de Paris met les automobilistes au pas. Depuis le 30 août, la vitesse est limitée à 30 kilomètres par heure.
Cette décision touche la quasi-totalité des rues de la capitale, à l’exception du périphérique (70 km/h), de certains grands axes comme les boulevards des Maréchaux, deux portions des quais de Seine, plusieurs voies des bois de Boulogne et Vincennes et, enfin, une poignée d’artères de l’Ouest parisien (Champs-Elysées) et des XIIe et XIVe arrondissements (50 km/h).
Pour le reste, notamment pour le Marais, cela signifie une limitation à 30 km/h partout.
Cette limitation fait grincer les dents de 39% des Parisiens. Et elle ne convainc guère. Selon l’agence de la transition écologique (Ademe), cette mesure n’est pas nécessairement efficace pour lutter contre la pollution de l’air. Une étude de 2014 indique qu’« au-dessus de 70 km/h, les réductions de vitesse ont un effet plutôt positif sur les émissions de particules et d’oxydes d’azote. En dessous de 70 km/h, cet effet est plutôt négatif.
En pratique, la situation est plus complexe puisqu’il faut tenir compte de l’effet de la limitation de vitesse sur la congestion. Le passage de 80 à 70 km/h d’une voie congestionnée va dans le bon sens pour la qualité de l’air, car il favorise la fluidité du trafic. Une évaluation a posteriori serait toutefois nécessaire pour évaluer finement les effets réels sur la qualité de l’air. »
La position de la mairie de Paris est évidemment différente. Selon elle, il s’agit avant tout de favoriser les mobilités douces (marche, vélos, transports en commun, trottinettes) et de lutter contre la pollution sonore et de l’air.
Pour y parvenir, il faut faire baisser l’usage de la voiture, même si les véhicule électriques ou hybrides, de plus en plus nombreux, sont silencieux et non polluants.
Pour David Belliard, l’adjoint au maire en charge des Transports et de la Voirie de la capitale, « le passage de 50 à 30 km/h améliorera la sécurité de tous dans l’espace public et permettra de faire baisser le nombre d’accidents graves, les nuisances sonores et d’adapter la ville au changement climatique ».
Sans enthousiasme excessif, la réduction à 30 km/h est, selon un sondage commandé par la ville de Paris, accueillie positivement par 59% de Parisiens et 36 % des Franciliens. Sans doute parce qu’ils constatent depuis longtemps que, comme le disait une vieille ritournelle, « à Paris, à vélo, on dépasse les autos ».
À certaines heures, et sur certaines voies, la vitesse moyenne est de seulement 15 à 17 km/h !
Texte : Katia Barillot
31.08.21
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