Il y a du David Hockney chez ce peintre-là qui, comme son illustre aîné, illumine le monde avec des couleurs. Mais, comme on le sait, l’Anglais est inabordable – il est l’artiste vivant le plus côté au monde – tandis que l’Australien se négocie entre 1 000 et 5 000 euros selon les formats, à la galerie Gratadou, dans le Marais, juste devant le musée Picasso.
Peter Bond dans son atelier
Le nom de cet artiste ? Bond ! Peter… Bond ! Comme l’espion (à un prénom près). Avec ce dernier, l’artiste partage le sens de la formule. « Quand le paysage apparaît, je ne sais pas s’il est de moi, mais je sais qu’il était en moi. Je viens d’Australie, où les paysages sont immenses, généreux, mais également dangereux. On peut autant se perdre et mourir d’épuisement dans le désert que dans la végétation luxuriante et épineuse. C’est peut-être cela, la peinture. »
Peintre véritablement original, qui n’imite personne – malgré le lointain cousinage avec Hockney évoqué plus haut – Bond affirme à juste titre : « Je ne copie que mon imagination. »
Son galeriste Christophe Gratadou, qui est son premier admirateur, renchérit : « Ses tableaux sont comme une prise de sang, on y voit tout ce qu’il a en lui. » Peter Bond, ce n’est pas du cinéma !
Jusqu’au 18 novembre 2023
▼ « Vagabon », par Peter Bond
Galerie Gratadou
12 rue Thorigny 75003 Paris
Texte : Axel G.
28.10.23
LES EXPOS DU MOMENT À VOIR ABSOLUMENT
Susumu Shingu, éloge de la lenteur
A la galerie Jeanne Bucher Jaeger, espace centenaire au fond d’une cour, se déploie une trentaine de dessins et de sculptures cinétiques, œuvres en mouvement de l’artiste Japonais Susumu Shingu. C’est un courant en vogue dans les années cinquante, emmené par des artistes tels que l’athénien Takis ou le brésilien Soto.
Ethan Murrow et son hymne au végétal
La galerie Les filles du Calvaire, abritée au fond d’une cour, accueille jusqu’au 25 novembre le solo show « Magic Soil », (terre magique) de l’Américain Ethan Murrow. Un ensemble inédit d’une quinzaine de peintures et dessins qui rendent hommage à la nature.
Marilyn forever
Soixante ans après sa mort, Marilyn incarne toujours l’éternel féminin. Au cœur du Marais, galerie Joseph, l’Expérience Monroe propose une exposition digitale et poétique jusqu’au 21 novembre, pour mieux connaître le mythe et la femme, start uppeuse avant l’heure, entrepreneuse et moderne pour l’époque (liberté sexuelle, psychanalyse etc.).
EN CE MOMENT SUR LE MARAIS MOOD
Les meilleurs salons de tatouages du Marais
Le tatouage, pratique millénaire, a longtemps été l’apanage des repris de justice, des dockers, de la pègre et des marins. S’il s’est démocratisé, touchant désormais tous les profils et concernant un français sur cinq, dont 16% de femmes contre 10% d’hommes, il reste encore tabou en raison de son caractère définitif et transgressif.
Juliette Drouet comédienne, muse et maitresse de Victor Hugo
Au 14 rue Sainte-Anastase, de 1836 à 45 et au 12 de 1845 à 48, à quelques centaines de mètres de la place des Vosges, a vécu la muse et amante de Victor Hugo, Juliette Drouet née Julienne Gauvain.
Piccola Mia, les pizzas de la République
Sur la place de la République vient d’ouvrir une brasserie aux accents italiens, qui a rapidement fait oublier l’ancienne Pizza Pino. Bienvenue chez Piccola Mia, fruit de la rencontre joyeuse entre le chef Italien Denny Imbroisi, le pizzaïolo Julien Serri et le mixologue Matthias Giroud qui signe une carte de cocktails créative.