La première scène est aussi imagée que le titre de la pièce elle-même : Sa bouche ne connaît pas de dimanche. Elle s’ouvre sur une piscine gonflable, un tapis rose, des tenues vestimentaires extravagantes et, très vite, apparaît un cochon, de ceux que l’on élève et abat en Bretagne, et que l’on célèbre, à table, à Noël en Martinique, importé par les premiers colons.

Ce télescopage kitch pourrait faire penser à une photo de David Lachapelle. Mais c’est tout simplement le début d’une performance sans faux-semblants signée Rébecca Chaillon et Pierre Guillois qui s’inspire de leurs parcours respectifs. Elle est originaire de la Martinique, lui de Bretagne. Au fil de l’histoire, Rébecca prend conscience qu’elle est noire et Pierre, qu’il est homosexuel.
Ces ceux-là qui se mettent à nu, explorent leur rapport ambigu au catholicisme, au sacré, à la pureté. La chair vient tout naturellement souder ces questionnements, celle de l’animal, celle que l’on mange, celle qui cristallise le paradoxe entre plaisir du goût du sang et sentiment de culpabilité de la tuerie nourricière.

C’est un joyeux délire soutenu par un texte abrasif et poétique qui tient de la joute verbale. Réjouissant. Cinglant. Et déjanté.
Sa bouche ne connaît pas de dimanche 13-14 avril 2022 à 19h30
Durée : 45 mn
▼ Carreau du Temple
2 rue Perrée, 75003 Paris
Réservation conseillée : 01 83 81 93 30
Texte : Katia Barillot
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