Nazanin Pouyandeh, Soulèvement des âmes noires, 195 x 295 cm, h/t, Courtesy de l’artiste, galerie Sator et Adagp, Paris

Dans un vieux hangar de la rue de Thorigny – celui de l’Espace Topographie de l’art – l’exposition « Femmes guerrières, femmes en combat » célèbre à partir du 5 mars la Journée internationale des droits des femmes 2022. Et cela, avec un involontaire sens du timing, compte tenu de son titre qui résonne étrangement avec l’actualité du moment…

Maryline Terrier, Echappée des Sabines, crayon graphite sur papier, 50×70 cm, 2020, Courtesy H Gallery Paris, Courtesy Collection privée, Boston

En réalité, cette expo est avant tout « dédiée à la très grande plasticienne Isabelle Lévénez, disparue en 2020 », comme l’explique la commissaire priseuse Isabelle de Maison-Rouge. Ensemble, ces deux femmes-là avaient réuni onze artistes et surtout onze « guerrières », « qui sont là pour faire entendre leur voix et les faire résonner chez les spectateurs ». Parmi elles : la célèbre ORLAN, plasticienne féministe française. Connue pour sa capacité à bousculer les normes de genre, elle balaye avec grande intelligence les normes du patriarcat. On se souvient bien sûr de son œuvre géniale « L’origine de la guerre », représentant un sexe masculin en érection et faisant écho au tableau de Gustave Courbet.

ORLAN, L’Origine de la Guerre, 1989 – 2012, c-print, diasec sur dibond, Courtesy de l’artiste et Adagp, Paris et galerie Ceysson & Bénétière © ORLAN

Dans cette joyeuse sélection, on retrouve aussi Corine Borgnet qui avait marqué les esprits avec ses chaussures en os de volaille « taille 37 » en 2018, ou encore Maryline Terrier avec sa splendide peinture « Victoire des Amazones » de 2021.

Avec chacune leur style, les onze artistes aspirent à faire entendre une voix, un regard, un chemin, sans pour autant avoir la prétention d’exprimer de manière définitive ce à quoi correspond un art produit par des femmes. L’exposition interroge toutefois les visiteurs et en faisant ressortir la spécificité d’une artiste femme par rapport et ce que l’on ne pourrait trouver dans les œuvres d’artistes masculins.

Corine Borgnet, Amours éternelles, La Guêpière, 2018, Os de volaille Courtesy de l’artiste ©Photo Atelier Find Art et Adag, Paris

« Femme guerrière, femmes en puissances » est donc l’hommage, ou plutôt le « femmage » pour reprendre les mots d’ORLAN, à la force féminine et à sa puissance créatrice. Sous-représentées dans les collections des musées du monde entier, les femmes ont bien leur mot à dire dans l’art. Et, cette exposition le prouve : leur combat continue.

Les artistes : Corine Borgnet – Céline Cléron – Rachel Labastie – Léa Le Bricomte – Isabelle Lévénez – Milena Massardier – Myriam Méchita- ORLAN – Nazanin Pouyandeh – Maryline Terrier – Brigitte Zieger.

Exposition « Femmes guerrières, femmes en combat »
Espace Topographie de l’art, du 5 mars au 7 mai 2022
15 Rue de Thorigny, 75003 Paris
Ouvert du mardi au vendredi de 14h à 19
Fermé les lundis
Tél : 01 40 29 44 28

Texte : Morgane Joulin

03.03.22

LES EXPOS DU MOMENT À VOIR ABSOLUMENT

La forêt en carton à la Galleria Continua

La forêt en carton à la Galleria Continua

La Galleria Continua, c’est sur huit cent mètres carrés une salle d’exposition, un café, une librairie et une épicerie. Cette galerie italienne qui prospère en Toscane et à Rome a ouvert à Paris en 2021. Elle expose actuellement les œuvres de Eva Jospin, fille de Lionel, pour la première fois dans cette galerie du Marais.

Avec l’artiste Malacarne, on plonge dans le Grand Bleu

Avec l’artiste Malacarne, on plonge dans le Grand Bleu

Pourquoi aller à la mer quand on peut la trouver dans le Marais, à la galerie Menouar, rue du Parc-Royal ? Ici, on plonge directement dans le Grand Bleu avec l’œuvre du Malacarne, artiste postimpressionniste du reflet, de la lumière et de l’eau dont le pinceau caresse la surface de la mer.

Susumu Shingu, éloge de la lenteur

Susumu Shingu, éloge de la lenteur

A la galerie Jeanne Bucher Jaeger, espace centenaire au fond d’une cour, se déploie une trentaine de dessins et de sculptures cinétiques, œuvres en mouvement de l’artiste Japonais Susumu Shingu. C’est un courant en vogue dans les années cinquante, emmené par des artistes tels que l’athénien Takis ou le brésilien Soto.

EN CE MOMENT SUR LE MARAIS MOOD

La forêt en carton à la Galleria Continua

La forêt en carton à la Galleria Continua

La Galleria Continua, c’est sur huit cent mètres carrés une salle d’exposition, un café, une librairie et une épicerie. Cette galerie italienne qui prospère en Toscane et à Rome a ouvert à Paris en 2021. Elle expose actuellement les œuvres de Eva Jospin, fille de Lionel, pour la première fois dans cette galerie du Marais.

14 juillet : où voir la flamme olympique dans le Marais

14 juillet : où voir la flamme olympique dans le Marais

Douze jours avant la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques 2024, la flamme olympique traversera Paris de long en large pendant deux journées, n’oubliant aucun arrondissement, les 14 et 15 juillet. Elle arrivera dans le Marais le 14 juillet dans l’après-midi à partir de 16 heures environ et jusqu’à 16h46 précises.

WHAAAAAAAT ?!

 

Tous vos amis vous parlent de la newsletter du Marais Mood mais vous ne l'avez pas reçue ?

Inscrivez-vous ici pour recevoir toutes les semaines des nouvelles de votre quartier préféré. ☆

Bienvenue ! Vous êtes inscrits à la newsletter du Marais Mood !