L’écrivain russe Edouard Limonov est mort le 17 mars 2020 à Moscou.
Les lecteurs de Limonov (P.O.L., Prix Renaudot 2011), la biographie que lui a consacré Emmanuel Carrère, savent que ce personnage controversé avait connu mille vies : adolescent rebelle, voyou, puis ouvrier en Ukraine, poète underground à Moscou, majordome au service d’un milliardaire à New York dans les années 1970, écrivain déjanté et branché à Paris à partir de 1980, soldat pro slave dans les Balkans aux côtés des Serbes durant la décennie suivante puis, de retour à Moscou, chef du parti « Nasbol » (national-bolchevik) et enfin agitateur et prisonnier politique durant deux ans sous Poutine dans la décennie 2000.
Peu de gens en revanche savent que durant sa période parisienne – la meilleure de sa vie selon l’intéressé – il habitait dans le Marais, au dernier étage d’un immeuble rue de Turenne (IIIe), à l’angle de la rue du Pont-aux-Choux.
C’est là qu’il rédigea les livres qui firent de lui la coqueluche du Tout-Paris littéraire, plusieurs fois invité sur le plateau de Thierry Ardisson.
A l’époque, Limonov écrivait dans L’Idiot international, le journal de Jean-Edern Hallier, dont la salle de rédaction se trouvait dans le vaste appartement de ce dernier, place des Vosges.
« Le journal n’était pas blanc-bleu idéologiquement mais rassemblait des gens libres et brillants », rappelle Carrère.
On retrouve la trace du Marais dans plusieurs ouvrages d’Edouard Limonov : Discours d’une grande gueule coiffée d’une casquette de prolo ou Le dos de madame Chatain.
Il évoque les rues des Archives, Rambuteau, Rivoli, etc. À une époque lointaine, les années 1980, où le Marais était encore un quartier populaire.

Texte : Axel G.
Photos : Axel G.
24.03.20
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