Edouard Boubat, Salamanque, 1956

Il ne faut pas confondre Booba (le rappeur bagarreur qui défraye la chronique) et Boubat. C’est du second, Édouard Boubat, qu’il s’agit ici.

Artiste majeur mais méconnu, ce photographe né en 1923 et mort en 1999 fait l’objet d’une exposition à la galerie Agathe Gaillard, rue du Pont-Louis-Philippe jusqu’au 11 mai. Cette exposition est d’autant plus intéressante que ses œuvres sont rarement montrées.

Contemporain de Brassaï, Doisneau et Cartier-Bresson, il est l’un des représentants de la photographie humaniste, mouvement photographique apparu en 1930 qui durera jusqu’aux années 1960.

Plus délicat que Booba, Boubat Edouard pratique son art avec une finesse infinie : il ne photographie pas, il caresse son sujet en témoignant avec poésie des bonheurs simples (et des difficultés) de la vie.

Pour Boubat, tout commence lorsqu’il tombe amoureux de Lella. Aussitôt, le jeune homme capture la beauté de cette jeune femme avec son Rolleicord 6×6 (un reflex à double objectif plus simple et moins cher que le Rolleiflex). C’est le début de sa passion pour la photographie.

Collaborateur permanent du mensuel Réalités de 1951 à 1969, il opte ensuite pour la vie de freelance. De 1979 à 1999, affilié à l’agence Rapho, il multiplie les reportages au Canada, au Népal, en Roumanie et ailleurs.

L’exposition du photographe, aussi sensible qu’une pellicule 800 ASA, est justement intitulée Edouard Boubat romantique.

Inaugurée en 1975 dans le Marais, la galerie Agathe Gaillard fut en son temps la première galerie d’art française entièrement dédiée à la photographie. Son ambition était alors de faire entrer le 8e Art dans l’histoire des beaux-arts.

Presque un demi-siècle plus tard et vingt ans exactement après le décès d’Edouard Boubat, la promesse continue d’être tenue.

Edouard Boubat, Cerisier Japonais, 1983.

Galerie Agathe Gaillard
3, Rue du Pont Louis-Philippe, 75004 Paris

Jusqu’au 11 mai 2019.

 

Texte : Katia Barillot

29.04.19

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