Dans son Podcast « Déconfinée« , qu’elle a créé pendant le confinement, Sophie Babinet valorise le parcours de celles qui, comme elle, ont fait le choix d’un changement de vie professionnelle.

• Pourquoi être passée d’un emploi confortable à une vie de « freelance », plus aléatoire ?

Dans une autre vie, j’étais en charge de l’organisation de l’ensemble des évènements d’un important département d’événementiel au sein d’un grand cabinet d’avocats d’affaires américain. Cela a duré 12 ans, puis j’ai changé de voie en 2017. Je croyais être très heureuse dans mon métier mais, petit à petit, j’ai senti que ce que je faisais au quotidien perdait du sens pour moi. J’ai quitté cette entreprise et, assez rapidement, j’ai cherché ma propre voie.

J’ai suivi le programme de Switch collective qui propose de réinventer sa vie professionnelle et l’originalité et la force de cette méthode se situent dans sa dimension collective. Le concept est intéressant. Il s’agit de passer 6 semaines avec des gens comme vous, qui ont envie de changer de vie : cela donne de nouvelles inspirations, fait découvrir que l’on peut moduler son travail, l’adapter à son style de vie, saisir le potentiel de créativité qui sommeille en soi.

Je me suis mise à mon compte dans le secteur évènementiel. Pendant trois ans, c’était le bonheur même si les choses étaient plus précaires qu’avec un emploi salarié. Puis est arrivée la pandémie Covid-19. L’année 2020 devait être ma meilleure année mais les événements dont je devais m’occuper ont été reportés ou annulés.

• Comment avez-vous vécu ce confinement ?

Au début cela a été difficile, comme pour tout le monde. Puis j’ai réfléchi à l’idée de lancer un podcast. J’ai toujours eu envie de ça. Depuis longtemps, j’écoute la Poudre, Génération XX, Supplément d’âme. Je ne me sentais pas vraiment légitime. Mais mon esprit d’entrepreneuse a repris le dessus et, en deux jours, j’ai créé mon podcast.

Initialement, j’ai pensé que ce serait une belle parenthèse. Je me suis mise à interroger des femmes pour savoir comment elles vivaient ce confinement, comment cela avait interagi sur leurs vies professionnelle et personnelle. Etant très sociable et curieuse, j’ai multiplié les échanges avec de personnes formidables avec des profils variés. Le succès d’estime est vite arrivé. Je suis à plus de 2000 écoutes et je suis à chaque fois fière et surprise de chaque rencontre. J’ai énormément de messages. Les gens apprécient que je leur fasse découvrir des femmes de tous horizons qui n’ont pas d’exposition et qui cependant sont extraordinaires.

• Comment votre entourage a-t-il considéré ce changement de cap ? Comme une lubie, une passade, une nouvelle aventure ?

J’ai été très soutenue, par ma famille et mes amis : ils m’ont complimenté pour ma voix, mes amis étaient impressionnés. Leur soutien m’a aidé à retrouver mon dynamisme.

• Que s’est-il passé lorsque le confinement a pris fin ?

J’ai pensé tout arrêter mais une amie m’a proposé de créer des podcasts, pour des entreprises cette fois avec l’entité The Brand Teller Podcast. Depuis deux mois nous travaillons à quatre mains. Je continue aussi avec mon agence à produire des contenus digitaux.

• Avez-vous songé à ce que vous allez faire après la pandémie ?

Quand la vie va reprendre son cours, je vais quitter la capitale pour la proche banlieue parisienne, mon mari et moi sommes fans de déco et d’art. Je vais préparer ma nouvelle maison pour avoir un beau nid et surtout creuser la voie de mon podcast ! Dans un horizon plus lointain, j’aimerais ouvrir un hôtel avec mon mari sans vraiment savoir encore quelle forme cela prendra.

• Vos envies du moment ?

J’ai envie de musées et de parcourir le monde en camping-car, avec notre golden retriever.

• Quelle leçon tirer du confinement ?

Que tout est ouvert ! Même à 40 ans on peut réinventer sa vie. J’ai travaillé dans un grand cabinet d’avocat avec beaucoup de pression, dans un univers où le paraître comptait énormément. Le podcast m’a rendu plus authentique, de bien m’aligner sur mes compétences, j’ai moins peur. Je suis encore plus audacieuse.

Texte : Katia Barillot
Photos : Audrey Pallot

08.03.21

L’ACTU, C’EST PAR ICI

Le BHV Marais change de propriétaire

Le BHV Marais change de propriétaire

A 500 millions d’euros – 1 demi-milliard ! – c’est à coup sûr la plus grosse transaction de l’année dans l’arrondissement. La rumeur, qui courait depuis des mois, s’est concrétisée en février. Le groupe Galeries Lafayette, qui souhaite se concentrer sur l’activité de son vaisseau amiral du boulevard Haussmann…

Les rues changent de sens dans le Marais

Les rues changent de sens dans le Marais

Ils avaient promis l’enfer aux automobilistes. Et ils y sont parvenus au-delà de toute imagination. Après avoir considérablement réduit la circulation dans Paris – sans que les transports en commun soient améliorés –, le « plan anti-bagnoles » de la Mairie de Paris entre dans sa dernière phase dans Paris Centre.

La jeune génération chinoise aux commandes

La jeune génération chinoise aux commandes

Longtemps repliée sur elle-même, à cause de la barrière de la langue, la communauté chinoise du Marais – implantée dans le quartier Arts-et-Métiers depuis 1900 –évolue. Peu à peu, des entrepreneurs trentenaires succèdent à leur parent et l’on assiste à un changement générationnel et culturel spectaculaire.

EN CE MOMENT SUR LE MARAIS MOOD

Un salon de thé brésilien dans le Marais

Un salon de thé brésilien dans le Marais

Roses, verts, blancs : derrière le comptoir de ce nouveau salon de thé de la rue des Gravilliers, dans le Marais, les brigadeiros, alignés en rang, attirent immédiatement l’œil. Les brigadeiros (brigadiers, en portugais) sont des friandises populaires au Brésil mais méconnues en France.

Les fragrances addictives de Perfumer H

Les fragrances addictives de Perfumer H

« Qui maîtrise les odeurs, maîtrise le cœur de l’humanité », écrivait Patrick Süskind dans son célèbre roman historique Le Parfum. La parfumeuse Lyn Harris entend maîtriser le cœur de Paris en ouvrant dans le Marais sa première boutique hors de Londres, au 64, rue Vieille-du-Temple.

Le BHV Marais change de propriétaire

Le BHV Marais change de propriétaire

A 500 millions d’euros – 1 demi-milliard ! – c’est à coup sûr la plus grosse transaction de l’année dans l’arrondissement. La rumeur, qui courait depuis des mois, s’est concrétisée en février. Le groupe Galeries Lafayette, qui souhaite se concentrer sur l’activité de son vaisseau amiral du boulevard Haussmann…

WHAAAAAAAT ?!

 

Tous vos amis vous parlent de la newsletter du Marais Mood mais vous ne l'avez pas reçue ?

Inscrivez-vous ici pour recevoir toutes les semaines des nouvelles de votre quartier préféré. ☆

You have Successfully Subscribed!

WHAAAAAAAT ?!

Tous vos amis vous parlent de la newsletter du Marais Mood mais vous ne l'avez pas reçue ?

Inscrivez-vous ici pour recevoir toutes les semaines des nouvelles de votre quartier préféré. ☆

Bravo ! Vous rejoignez les amis du Marais Mood !