© Restaurant Gaspard de la nuit
Dans ce quartier en perpétuelle évolution que l’on nomme le Marais, le monde de la restauration se divise en deux catégories, avec chacune sa raison d’être. Les adresses « tendances », plutôt situés dans le haut-Marais, et les établissements plus classiques, gardiens de la tradition gastronomique française, souvent autour de la rue Saint-Antoine.
Tout près de la place des Vosges, à Paris, le Gaspard de la Nuit, un lieu intimiste propice aux tête-à-tête, appartient clairement à la seconde catégorie, avec sa carte bistro (et son menu dégustation), ses vins de propriétaires et ses digestifs.

© Restaurant Gaspard de la nuit
L’établissement – dont le nom se réfère à la composition éponyme de Maurice Ravel en 1908, elle-même inspirée d’un recueil de poèmes du même nom – a ouvert ses portes dans l’entre-deux-guerres, à une époque où l’on écoutait encore la musique sur un gramophone.
Une longue lignée de propriétaires s’est succédé depuis 1935… jusqu’à Myriam Debbarh qui, depuis une dizaine d’années, tient la maison avec bonne humeur. L’hôtesse y accueille une clientèle d’habitués parisiens mais aussi des New Yorkais ou des Australiens de passage, ainsi que des mélomanes qui sortent de l’opéra Bastille. Tous tombent d’accord : la tradition, ça a du bon !

© Axel G.
De 12 à 19€, les entrées sont des valeurs sûres : terrine de foie gras maison, escargots de Bourgogne en samoussa ou encore œuf mollet avec lentilles corail. Et les plats, de 23 à 37€, répondent à la même logique : souris d’agneau, blanquette de veau, ballottines de volailles sauce moutarde, filet de bœuf de Salers, coquille Saint-Jacques et poisson du marché. On apprécie la cuisson de viandes, parfaites. Et l’on ressort dans la nuit (le restaurant est fermé le midi), inspiré et repu en se disant qu’au lieu du boléro de Ravel, on ferait bien d’écouter ce fameux « Gaspard ».
Gaspard de la Nuit
6 Rue des Tournelles, 75004 Paris
Tous les soirs à partir de 19h.
Fermé le midi.
Tél. 01 42 77 90 53

Texte : Katia Barillot
05.11.21
UNE PETITE FAIM ?
L’Inaperçu se fait remarquer
L’avez-vous vu ce nouveau lieu hybride, à la fois table « trendy », salon de thé « cosy » et librairie « arty » ? Quelque part dans la foisonnante rue Beaubourg, entre Centre Pompidou et Arts-et-Métiers, L’Inaperçu a surgi, en mars, sans crier gare ni faire de bruit.
Casa Eminente, un « paladar » secret signé LVMH
Voici une adresse qui surprendra jusqu’au plus blasés des Parisiens. Il faut dire que pour mettre en scène le lancement de son nouvel alcool – le rhum Eminente – le groupe de luxe LVMH n’a pas lésiné sur les moyens. Il a carrément transformé un hôtel particulier du Marais en « casa particular » (maison d’hôte cubaine).
La Perla, le « happy hour » latino
Il est 19 heures, en ce vendredi soir, lorsqu’on pousse la porte de la Perla, à l’angle de la rue François-Miron et de la rue du Pont-Louis-Philippe, dans le 4e. Ouvert dans les années 1990, ce bar à tequila fait partie du paysage maraisien. Et il a fait ses preuves.
EN CE MOMENT SUR
LE MARAIS MOOD
L’Inaperçu se fait remarquer
L’avez-vous vu ce nouveau lieu hybride, à la fois table « trendy », salon de thé « cosy » et librairie « arty » ? Quelque part dans la foisonnante rue Beaubourg, entre Centre Pompidou et Arts-et-Métiers, L’Inaperçu a surgi, en mars, sans crier gare ni faire de bruit.
Expo Cartier Bresson : le couronnement d’un roi
À l’occasion du couronnement de Charles III, le 6 mai, la Fondation Henri Cartier-Bresson a eu l’amusante idée d’organiser une exposition en forme de clin d’œil sur « l’autre couronnement », celui de son grand-père George VI. Le 12 mai 1937 à Londres, ce fut l’un des événements les plus médiatisés de l’entre-deux-guerres.
Pierre Dac, une expo pour rire
ce génie de l’absurde disparu en 1975 a laissé une empreinte si forte dans la culture française que le Musée d’art et d’histoire du judaïsme (MahJ) a choisi de lui consacrer une exposition entière.