Photo : Mercedes Mehling
Moins de chars et plus de revendication ! Cette année, la marche des Fiertés aura lieu dans une version plus politique avec davantage de place accordée aux associations lesbienne, gay, bi, trans et intersexe.
À un an de la présidentielle, les organisateurs jugent le moment venu de faire le point sur les causes qui comptent pour ces communautés.
Pour eux, il est temps de dénoncer l’inaction du gouvernement dans bien des domaines ainsi que le danger fasciste et homophobe qui guette la France. La communauté LGBT + estime qu’avec le Covid-19, les personnes en rupture avec leur famille se sont retrouvées face à leurs angoisses, leurs blessures et parfois leurs traumatismes pendant la durée du confinement.
Le taux de dépressions aurait nettement augmenté. Les suicides ont augmenté. En effet ce passage à l’acte est 3 fois plus important chez les femmes et environ par 6 fois chez les hommes de la communauté lesbienne, gay, bi, trans et intersexe.
La communauté réclame de vrais efforts dans la lutte contre la transphobie, qu’il s’agisse de l’accès aux soins, aux parcours de transition, de l’accès à l’emploi et aux services publics ou encore des changements d’état civil.
La marche des fiertés version 2021 démarrera en banlieue, avec un départ à l’église de Pantin, et touchera à son but place de la République. « Il est symboliquement important de faire démarrer le parcours en banlieue, car nous savons qu’être gay dans une cité n’est pas évident », dit Christophe Soret, patron de presse gay, mais aussi de Diva’s Kabaret et du restaurant le Beef.
Une bonne nouvelle, cependant, dans ce tableau plutôt sombre : « Le Marais semble avoir résisté à la pandémie même si l’avenir du Tango, cabaret mythique de la rue au Maire, reste incertain. » Le serial entrepreneur veut rester positif : « De nombreuses entreprises redémarrent avec des trésoreries plus faibles, mais j’ai l’impression que nous allons surmonter cette crise ».

Texte : Katia Barillot
25.06.21
L’ACTU, C’EST PAR ICI
La patronne de l’Institut suédois, c’est elle !
Avec ses lunettes XXL qui encadrent un regard pénétrant, Sara Arrhenius a un pur look de critique d’art, à moins que cela soit celui d’une galeriste branchée ou d’une femme de lettres. Normal : la nouvelle directrice de l’Institut suédois a été successivement tout cela, comme en témoigne son CV fourni.
Pour ou contre les trottinettes ?
Surement lassée d’être accusée de tous les maux de la capitale, la maire de Paris a décidé de laisser les parisiens arbitrer de l’avenir des trottinettes en libre-service. C’est pourquoi dimanche 2 avril, les habitants de la capitale sont invités à une votation qui pose une question simple : « Pour ou contre les trottinettes en libre-service ? ».
Le BHV Marais change de propriétaire
A 500 millions d’euros – 1 demi-milliard ! – c’est à coup sûr la plus grosse transaction de l’année dans l’arrondissement. La rumeur, qui courait depuis des mois, s’est concrétisée en février. Le groupe Galeries Lafayette, qui souhaite se concentrer sur l’activité de son vaisseau amiral du boulevard Haussmann…
EN CE MOMENT SUR LE MARAIS MOOD
Kebi, c’est bon comme au Liban
Au restaurant Kébi il y a des kibbeh qui fleurent bon Beyrouth. Ou plutôt : une variation de cette croquette venue du Levant, en forme de ballon et à base de boulgour concassé farcie à la viande et servie avec du houmous, du concombre au yaourt, labneh etc.
L’Inaperçu se fait remarquer
L’avez-vous vu ce nouveau lieu hybride, à la fois table « trendy », salon de thé « cosy » et librairie « arty » ? Quelque part dans la foisonnante rue Beaubourg, entre Centre Pompidou et Arts-et-Métiers, L’Inaperçu a surgi, en mars, sans crier gare ni faire de bruit.
Expo Cartier Bresson : le couronnement d’un roi
À l’occasion du couronnement de Charles III, le 6 mai, la Fondation Henri Cartier-Bresson a eu l’amusante idée d’organiser une exposition en forme de clin d’œil sur « l’autre couronnement », celui de son grand-père George VI. Le 12 mai 1937 à Londres, ce fut l’un des événements les plus médiatisés de l’entre-deux-guerres.