Quand Simon Portes Jacquemus, l’enfant chéri de la mode à la gueule d’ange, se penche sur le printemps/été 2018, c’est pour apporter un peu de Sud dans le Marais et célébrer la femme : solaire, féline et élégante, avec qui l’on partirait volontiers au Mexique, à Nice, Capri ou dans les Caraïbes.
Le prodige Marseillais, issu d’un milieu paysan, arrivé à Paris le bac en poche sans le sou et sans contacts, impose plus que jamais son style inspiré non plus des grévistes (automne/hiver 2011) mais plutôt d’Isabelle Adjani version « L’été meurtrier » ou de sa propre mère, la plus belle femme de Mallemort, le village de son enfance.
C’est cette mère disparue accidentellement à l’aube de ses dix-huit ans qui hante le défilé du styliste.
Cette mode empreinte d’images d‘Epinal, pas révolutionnaire certes mais sensible, est sophistiquée et sublimante.
Alors en ce premier jour de la fashion week on a presque tout aimé du show de ce Saint Laurent 2.0 mis en scène par Alexandre de Betak.
Les mini-robes en pagne à franges ou en filet de pêche, les jupes taillées dans des vestes et les bodies sculptants façonnés sur son modèle-maison, la martiniquais Marie-Rose, les accessoires qui jouent aussi les vedettes tels les sombreros oversize, les sacs de poupées très mimi, la beauté multiple des mannequins…
La presse internationale adore son style sexy effortless.
Quant aux happy fews ils étaient nombreux à se presser autour de la star montante : les actrices Fanny Ardant, Sandrine Kimberlain, la photographe Dominique Isserman, Sarah Andelman de Colette, Jenke Ahmed Tailly le styliste de Beyoncé, Solange et Iman Bowie, la productrice Melle Agnes, le grand couturier Pierre Cardin, la blogueuse Caroline de Maigret, Leatitia Halliday etc…
En 2014, la petite entreprise de Jacquemus affichait cinq millions d’euros de chiffre d’affaires, il y a fort a parier que cette nouvelle collection aussi fera mouche.

Texte, photos et vidéos : ©Katia Barillot
Montage vidéo : ©Anaïs Costet
L’ACTU, C’EST PAR ICI
La patronne de l’Institut suédois, c’est elle !
Avec ses lunettes XXL qui encadrent un regard pénétrant, Sara Arrhenius a un pur look de critique d’art, à moins que cela soit celui d’une galeriste branchée ou d’une femme de lettres. Normal : la nouvelle directrice de l’Institut suédois a été successivement tout cela, comme en témoigne son CV fourni.
Pour ou contre les trottinettes ?
Surement lassée d’être accusée de tous les maux de la capitale, la maire de Paris a décidé de laisser les parisiens arbitrer de l’avenir des trottinettes en libre-service. C’est pourquoi dimanche 2 avril, les habitants de la capitale sont invités à une votation qui pose une question simple : « Pour ou contre les trottinettes en libre-service ? ».
Le BHV Marais change de propriétaire
A 500 millions d’euros – 1 demi-milliard ! – c’est à coup sûr la plus grosse transaction de l’année dans l’arrondissement. La rumeur, qui courait depuis des mois, s’est concrétisée en février. Le groupe Galeries Lafayette, qui souhaite se concentrer sur l’activité de son vaisseau amiral du boulevard Haussmann…
EN CE MOMENT SUR LE MARAIS MOOD
Kebi, c’est bon comme au Liban
Au restaurant Kébi il y a des kibbeh qui fleurent bon Beyrouth. Ou plutôt : une variation de cette croquette venue du Levant, en forme de ballon et à base de boulgour concassé farcie à la viande et servie avec du houmous, du concombre au yaourt, labneh etc.
L’Inaperçu se fait remarquer
L’avez-vous vu ce nouveau lieu hybride, à la fois table « trendy », salon de thé « cosy » et librairie « arty » ? Quelque part dans la foisonnante rue Beaubourg, entre Centre Pompidou et Arts-et-Métiers, L’Inaperçu a surgi, en mars, sans crier gare ni faire de bruit.
Expo Cartier Bresson : le couronnement d’un roi
À l’occasion du couronnement de Charles III, le 6 mai, la Fondation Henri Cartier-Bresson a eu l’amusante idée d’organiser une exposition en forme de clin d’œil sur « l’autre couronnement », celui de son grand-père George VI. Le 12 mai 1937 à Londres, ce fut l’un des événements les plus médiatisés de l’entre-deux-guerres.