La question n’est pas, ici, de s’opposer à la mondialisation, phénomène aussi incontestable que la pluie ou le beau temps. Elle est plutôt : la mondialisation est-elle bonne pour le Marais ?
L’immense file d’attente (plus de 150 mètres) qui s’étire non-stop depuis le 12 avril devant le nouveau megastore d’alimentation italienne Eataly laisse penser que la réponse est non. Pour les voisins en tout cas, finie la « dolce vita » ! Le « shopping mall » à trois niveaux ouvre en effet ses portes de 8h30 à 23 heures, 7 jours sur 7.
Dès l’inauguration, le 12 avril, la chaîne internationale -39 magasins dans 13 pays- a séduit des milliers d’aficionados parisiens et des touristes, tous prêts à patienter des heures pour acheter des spaghettis, des sauces tomate, de l’huile d’olive ou encore à s’installer dans l’un des sept restaurants italiens de la marque.
Certes, la sélection de produits tient globalement ses promesses, le design est parfaitement réussi et le concept marketing donnera surement raison aux Galeries Lafayette (propriétaire du BHV et partenaire français d’Eataly) qui s’attendent à 1 million de visiteurs par an et à 30 à 45 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Mais avec ses 2.500 mètres carrés, son service de sécurité et son armée d’hôtesses, Eataly tient davantage du centre commercial que de la trattoria de quartier.
Parfaitement adapté aux dimensions de New York (deux magasins) Eataly n’est guère en phase avec l’esprit du centre historique de Paris. Au contraire, il participe à sa manière à un phénomène inquiétant : la disneylandisation du Marais.
Eataly Paris
35-37 rue Sainte-Croix de la Bretonnerie, 75004 Paris
Tous les jours de 8h30 à 23h
Texte : Katia Barillot
Photo : ©Anaïs Costet
15.04.19
UNE PETITE FAIM ?
Kebi, c’est bon comme au Liban
Au restaurant Kébi il y a des kibbeh qui fleurent bon Beyrouth. Ou plutôt : une variation de cette croquette venue du Levant, en forme de ballon et à base de boulgour concassé farcie à la viande et servie avec du houmous, du concombre au yaourt, labneh etc.
L’Inaperçu se fait remarquer
L’avez-vous vu ce nouveau lieu hybride, à la fois table « trendy », salon de thé « cosy » et librairie « arty » ? Quelque part dans la foisonnante rue Beaubourg, entre Centre Pompidou et Arts-et-Métiers, L’Inaperçu a surgi, en mars, sans crier gare ni faire de bruit.
Casa Eminente, un « paladar » secret signé LVMH
Voici une adresse qui surprendra jusqu’au plus blasés des Parisiens. Il faut dire que pour mettre en scène le lancement de son nouvel alcool – le rhum Eminente – le groupe de luxe LVMH n’a pas lésiné sur les moyens. Il a carrément transformé un hôtel particulier du Marais en « casa particular » (maison d’hôte cubaine).
EN CE MOMENT SUR
LE MARAIS MOOD
Kebi, c’est bon comme au Liban
Au restaurant Kébi il y a des kibbeh qui fleurent bon Beyrouth. Ou plutôt : une variation de cette croquette venue du Levant, en forme de ballon et à base de boulgour concassé farcie à la viande et servie avec du houmous, du concombre au yaourt, labneh etc.
L’Inaperçu se fait remarquer
L’avez-vous vu ce nouveau lieu hybride, à la fois table « trendy », salon de thé « cosy » et librairie « arty » ? Quelque part dans la foisonnante rue Beaubourg, entre Centre Pompidou et Arts-et-Métiers, L’Inaperçu a surgi, en mars, sans crier gare ni faire de bruit.
Expo Cartier Bresson : le couronnement d’un roi
À l’occasion du couronnement de Charles III, le 6 mai, la Fondation Henri Cartier-Bresson a eu l’amusante idée d’organiser une exposition en forme de clin d’œil sur « l’autre couronnement », celui de son grand-père George VI. Le 12 mai 1937 à Londres, ce fut l’un des événements les plus médiatisés de l’entre-deux-guerres.