Ce n’est pas parce que l’œuvre de Lyndi Sales est placée sous le signe du beau et du poétique qu’elle est mièvre, bien au contraire. Cette artiste venue d’Afrique du Sud nous attire avec de jolis appâts – couleurs, formes – pour nous raconter d’autres choses : le lien, la peur, le partage, la perte, en l’occurence celle de son père disparu dans un crash d’avion lorsqu’elle avait quatorze ans.
Artiste majeure, elle a représenté son pays à la biennale de Venise en 2011 et exposé dans des collections prestigieuses telles que the National Gallery of Art à Washington, the New York Public Library, the Library of Congress (Washington DC), the McGill University (Montréal), the Arthur and Matta Jaffe Collection (Florida Atlantic University), the Jack Ginsberg artist book collection (Afrique du Sud), Ernst & Young, ABSA (Telkom , Afrique du Sud) et Red Bull (Autriche).
Cette plasticienne, qui utilise le dessin, la broderie, le tissage, le collage, semble ne pas connaître de limites dans son travail d’introspection nourri d’angoisses existentielles.
Dans cette exposition intitulée « Un jour j’ai trouvé un papillon arc-en-ciel » qu’elle donne dans la Galerie Marie Lund, Lyndi Sales navigue dans ses cauchemars en créant des tapisseries lumineuses, quand elle s’interroge sur le thème du lien, elle magnifie une image scientifique de l’ocytocine, l’hormone qui rend heureux, en un mandala pixelisé.
Et quand elle veut nous dire la triste réalité des démunis qui tentent de grappiller un peu d’or dans les mines abandonnées près de Johannesburg, elle brosse simplement, à l’encre bleue, une composition qui évoque à la fois un paysage et un oiseau déployant ses ailes.


Lyndi Sales
Galerie Maria Lund
48, rue de Turenne 75003 Paris
Du mardi au samedi de 12 à 19h
Tel : O1 42 76 00 33
Jusqu’au 29 mars 2019
Texte : Katia Barillot
Photos : ©Anaïs Costet
22.02.19
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