Une tragédie antique. Signée Cyrano de Bergerac. Mise en scène par Daniel Mesguich. Tous les ingrédients d’une expérience de « théâtre total » sont réunis ces-jours-ci au Déjazet qui présente La mort d’Agrippine jusqu’au 20 avril. Magistral.

Pratiquement jamais mise en scène depuis sa création, cette œuvre splendide et méconnue met en scène une conspiration dirigée contre l’empereur romain Tibère (42 av. JC-37 ap. JC) où les protagonistes, nihilistes et dissimulateurs, sont animés d’un désir inouï de vengeance. Du grand théâtre classique. En alexandrins.

Mais que vient faire Cyrano de Bergerac dans tout cela ? On l’ignore souvent mais Hercule Savinien de Cyrano de Bergerac, né à Paris en 1616, fut un homme de théâtre en chair et en os avant de devenir le personnage de fiction héroïque d’Edmond Rostand. Il est l’auteur de la pièce.

Inutile, en revanche, de présenter Daniel Mesguich, acteur au cinéma, à la télévision (Napoléon, Berlioz) et sur les planches, mais également homme de théâtre avec une centaine de mises en scène à son actif. Son adaptation d’Agrippine est saisissante de beauté ; sa maitrise de la grammaire du théâtre, totale.

Épurée, la scène ressemble à un tableau de Caravage avec ses personnages en clair-obscur, drapés dans des costumes en velours rouge, cuir noir et fourrure mordorée, évoluant dans des d’inquiétants nuages de fumigènes traversés de halos lumineux.

Les comédiens (Sarah Mesguich, Sterenn Guirriec, Rebecca Stella, Joëlle Luthi, Jordane Hess et Yan Richard) servent formidablement un texte exigeant mais limpide pour nous propulser, une heure trente durant, dans le jeu de pouvoir d’une Rome hallucinée digne de Game of Thrones. Le rideau tombe et l’on ressort avec l’impression d’avoir assisté à un spectacle vivant dans l’enceinte monumentale du Théâtre Antique d’Orange.

Théâtre Dejazet
41 boulevard du Temple, 75003 Paris
Du mardi au samedi à 21h
Réservations : 01 48 65 97 90

 

Texte : Axel G. – Instagram

22.03.19

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